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Le Luxembourg ne veut pas de méga-camions sur ses routes


Le gouvernement refuse de mettre en danger les usagers de la route en autorisant ce type de véhicule surdimensionné. (Photo : Archives LQ)

Le ministre François Bausch a réitéré son opposition à l’ouverture des routes luxembourgeoises aux méga-camions longs de 25 mètres.

Le gouvernement est toujours formellement opposé à la circulation des méga-camions sur les routes du pays. C’est ce qu’a répondu, mercredi, le ministre du Développement Durable et des Infrastructures, François Bausch, à une question de le députée Claudia Dall’Agnol. Ces méga-camions font 25 mètres de long. Ces semi-remorques tirent ainsi deux remorques, soit une de plus qu’habituellement. L’élue socialiste a souhaité, à travers cette question, alerté le gouvernement, car l’État allemand vient d’autoriser la circulation de méga-camions (aussi appelés véhicules longs et lourds ou VLL) sur de nouveaux tronçons d’autoroute. Ces méga-camions pourront ainsi utiliser à peu près la moitié du réseau autoroutier outre-Moselle. La députée précise qu’une évolution favorable au méga-camions peut également être constatée dans nos pays voisins.

Le ministre François Basuch a précisé que la circulation de ces mastodontes avait été évoquée au niveau européen ces dernières années. Dans un premier temps, la Commission européenne voulait autoriser la circulation de ces camions pour les transports transfrontaliers, cette proposition n’a cependant pas trouvé de majorité au sein du Conseil et la circulation internationale de ces méga-camions est toujours interdite en Europe. Chaque pays choisit alors sa politique en la matière… mais dans ses frontières.

Problèmes de sécurité et d’infrastructures

François Bausch précise que «dans le cadre des discussions, le Luxembourg s’est toujours opposé à une circulation de VLL sur son territoire. En considérant les aspects de la sécurité routière et des infrastructures, la présence de VLL aura en effet des répercussions négatives sur la sécurité des autres usagers de la route et, en particulier, des usagers vulnérables, surtout lorsque les VLL évoluent en milieu urbain». Mais la sécurité n’est pas la seule inquiétude du gouvernement. Le ministre poursuit : «Une analyse détaillée de l’infrastructure routière en place serait requise afin de vérifier si le réseau routier satisfait aux exigences découlant de la circulation de ces véhicules. À titre d’exemple, un rond-point standard ne satisfait actuellement pas aux exigences des VLL.»

Pour l’instant, seule une demande de circulation pour un VLL a été formulée au département des Transports. Le ministre du Développement durable a précisé que la politique menée actuellement insiste sur l’importance de transférer le transport de marchandise des routes vers les rails (zone logistique de Bettembourg) plutôt que d’inciter à mettre plus de camions sur les routes et autoroutes… ce que provoquerait l’autorisation de circuler délivrée à ce type de véhicule long.

Le Quotidien