Le maïs d’ensilage représente aujourd’hui, à côté des surfaces herbagères, la source la plus importante en ration de base pour les troupeaux.
Dans une réserve naturelle entre Mamer et Kehlen, l’administration des Services techniques de l’agriculture expérimente l’adaptabilité du maïs. Jeudi, au Juckelsbësch, zone de protection de la nature et de l’eau, gérée par l’administration des Services techniques de l’agriculture (ASTA), une visite de champs d’essais de maïs a été organisée en présence du ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs, Fernand Etgen, pour montrer des parcelles d’essais de maïs fourrage et énergétique (biogaz).
Comme l’a expliqué le ministre face au Quotidien, l’objectif de ces essais est de déterminer «quelles sortes de maïs il faut cultiver dans quels endroits du pays». Comme Fernand Etgen l’a précisé sur place, la récolte de maïs d’ensilage sera finalement bonne pour l’année 2017, en dépit des sécheresses extrêmes observées au printemps et au début de l’été. Il y voit d’ailleurs une preuve de la résistance de cette sorte de maïs qui a très bien évolué malgré les conditions climatiques.
La culture du maïs ne cesse d’augmenter
En effet, la culture du maïs d’ensilage comme plante fourragère a fortement augmenté au cours des 20 dernières années, ceci notamment en raison de ses qualités (rendement, fiabilité, etc.), mais aussi grâce au changement climatique rampant, comme l’a souligné Fernand Etgen.
Le maïs d’ensilage représente aujourd’hui, à côté des surfaces herbagères, la source la plus importante en ration de base pour les troupeaux. D’où l’intérêt de ces tests. La culture du maïs en des endroits sensibles comme les réserves naturelles ou menacées d’érosion auraient montré que des techniques de production non adaptées pourraient entraîner des dégâts environnementaux.
C’est d’ailleurs ce dont plusieurs agriculteurs ont pu se convaincre lors des présentations organisés hier par l’ASTA et le ministère de l’Agriculture. Tout ceci dans le but de les sensibiliser à la problématique et leur enseigner une culture du maïs en faveur de la protection de l’environnement.
Marc Weyland, le directeur de l’ASTA, a expliqué que le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs propose un grand nombre de mesures de protection de l’environnement dans l’agriculture, telles que la culture intercalaire, un travail du sol minimal, les cultures intermédiaires pièges à nitrates, une fertilisation réduite, des mesures de protection contre l’érosion, des programmes sur la rotation des cultures. Ainsi, les agriculteurs ont notamment pu se familiariser avec les différentes sortes de maïs d’ensilage et énergétique et les techniques de désherbage mécanique du maïs, en vue de réduire l’utilisation de produits phytopharmaceutiques (pesticides) pour lutter contre les mauvaises herbes.
Frédéric Braun