La décision de ne pas renouveler le titre de séjour d’un artiste iranien a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Le ministère des Affaires intérieures explique cette décision, ce lundi 7 octobre.
Arrivé au Luxembourg en 2019 pour étudier l’architecture, l’artiste iranien Alborz Teymoorzadeh n’a pu obtenir le renouvellement de son titre de séjour et devra quitter le Luxembourg. Cette annonce de la prochaine expulsion de l’homme de 36 ans a fait réagir sur les réseaux sociaux tout un chacun mais aussi les institutions culturelles du pays : la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette, les Rotondes et le centre culturel de Neimënster ont fait part de leur désapprobation et de leur inquiétude. En vain.
«Le ministère des Affaires intérieures (…) tient à rappeler que la loi sur l’immigration prévoit qu’un ressortissant de pays tiers doit justifier de ressources personnelles suffisantes afin de pouvoir obtenir un titre de séjour», ce qui ne serait pas le cas d’Alborz Teymoorzadeh. L’artiste a fait deux demandes de titre de séjour, d’abord en tant que travailleur indépendant puis en tant que travailleur salarié. Mais, selon le ministère, il n’a «pas apporté la preuve» qu’il satisfaisait aux conditions nécessaires pour s’établir en tant que travailleur indépendant et même avec un contrat à temps partiel, il n’a pu justifier qu’il disposait de «ressources personnelles suffisantes», indique encore le ministère.
Joint par le Wort ce lundi, l’artiste, qui pratique aussi bien la photographie que l’illustration, a déclaré : «Je continuerai à vivre ma vie d’artiste, mais pas au Luxembourg, mais ailleurs. Je suis iranien et il y a cinq millions d’exilés iraniens dans le monde. Nous nous entraidons.»