L’aile jeunes du CSV, réunie samedi en congrès, regorge d’idées pour permettre à sa mouvance politique de se rapprocher à nouveau des gens. Le premier objectif majeur est le scrutin communal, en octobre.
Pas moins de treize résolutions ont été discutées samedi à Bettembourg par les jeunes du CSV, réunis sous le toit de la CSJ. «Il faut qu’on agisse là où on peut concrètement changer quelque chose pour les gens», a clamé la présidente, Elisabeth Margue. Le logement et la lutte contre le chômage ne sont que quelques-unes des priorités définies lors du congrès.
Le CSJ s’est livré samedi à une analyse détaillée de la situation politique actuelle. Les yeux ne sont pas restés rivés sur le Grand-Duché. Les récentes évolutions sur le plan international préoccupent aussi l’aile jeunes du CSV qui, pour son congrès organisé samedi au château de Bettembourg, a pu accueillir les ténors du parti. Critiques à l’égard de la majorité au pouvoir, mises en garde adressées à son parti mère, mais surtout une large panoplie d’idées auront marqué ce congrès.
«Il est plus que jamais important de s’engager. La stabilité politique à laquelle on s’est habitués est aujourd’hui remise en question», a souligné d’emblée la présidente, Elisabeth Margue, en faisant notamment allusion aux tendances nationalistes et populistes qui ont permis à Donald Trump d’être élu à la tête des États-Unis. La possibilité de voir Marine Le Pen émerger de la prochaine élection présidentielle en France inquiète également le CSJ.
S’il est nécessaire de s’engager, il faut aussi être aujourd’hui à l’écoute des gens. «Il ne faut pas faire preuve d’arrogance ou de mépris. Notre plus grand défi est de s’ouvrir à ce débat tout en défendant nos valeurs», insiste Elisabeth Margue.
Dans ce contexte, le CSJ estime que les responsables politiques doivent aussi être prêts à se remettre en question, que ce soit sur le plan national ou européen. «Des erreurs ont certainement été commises dans la construction européenne. Le résultat est que de plus en plus de gens tournent le dos à l’Union européenne. Il est temps de mener des réformes structurelles», clame la présidente du CSJ. Si, dans un premier temps, l’Europe à plusieurs vitesses doit s’imposer, il ne faut jamais perdre de vue le projet commun, ajoute Elisabeth Margue.
Des mises en garde lancées
En présence notamment de la tête de liste du CSV pour les élections législatives de 2018, Claude Wiseler, mais aussi de la vice-présidente du parti, Martine Hansen, et du secrétaire général, Laurent Zeimet, le CSJ n’a pas manqué l’occasion de mettre en garde son parti mère également. «Des débats sur la langue et l’interdiction de la burqa doivent être menés. Mais cela ne doit pas uniquement être un moyen d’aller pêcher des voix. Dans ces débats marqués par l’émotion, il ne faut pas glisser dans la haine ou une logique d’exclusion», a souligné Elisabeth Margue dans son discours.
Il serait important de mener une politique réaliste et non pas opportuniste. Dans ce contexte, le CSJ estime que la réforme fiscale et la politique budgétaire menées par le gouvernement au pouvoir sont «irresponsables».
En vue des prochaines échéances électorales, le CSJ plaide pour mener une politique concrète, qui profite directement aux gens. «Pour être crédibles, il faut qu’on agisse dans les domaines où l’on peut concrètement changer quelque chose pour les gens», lance Elisabeth Margue. Dans ce contexte, les jeunes du CSV regorgent d’idées, notamment en matière de logement, de lutte contre le chômage, de mobilité ou encore dans le domaine de la digitalisation.
Mais avant de s’attaquer à ces thématiques nationales, l’aile jeunes du CSV s’est fixée un objectif ambitieux pour les élections communales du 8 octobre prochain. «Il s’agit d’une grande opportunité pour faire valoir nos idées et nos valeurs sur le plan communal. Il s’agit d’un bon apprentissage», avance Elisabeth Margue, qui espère que 100 jeunes vont se présenter sur les listes.
David Marques