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Le bien-être au Luxembourg laisse à désirer


Le PIB du bien-être est en quelque sorte un baromètre des ménages luxembourgeois. (illustration AFP)

L’indice de bien-être au Luxembourg, le « PIBien-être », mesurant la qualité de vie des résidents, a été publié mardi par le Statec. Si des améliorations se font sentir, la situation globale laisse toutefois à désirer.

Le Luxembourg Index of Well-Being, degré de bien-être que l’institut de la statistique calque sur le principe du Produit intérieur brut (PIB), résulte de 63 indicateurs classés en 11 catégories (revenu et patrimoine, emploi, logement, santé, équilibre vie professionnelle – vie privée, éducation et compétences, liens sociaux, gouvernance et citoyenneté, environnement, sécurité physique, bien-être subjectif). Il s’agit en quelque sorte d’un baromètre des ménages luxembourgeois.

La qualité de vie dans le pays affiche une constance pour la période 2009-2015, note le Statec, avec toutefois une baisse en 2010-2012. Depuis, l’indice est reparti à la hausse, mais sa croissance reste lente. Bien plus que la version économique du PIB, par exemple. Mais les indicateurs de qualité de vie au Grand-Duché restent dans la moyenne européenne, souligne le Statec.

Les problèmes de santé mentale ont doublé

Ainsi, le sentiment général relève que le Luxembourg peut faire mieux et un recul est même observé concernant la santé (-10%), la sécurité personnelle (-10%), le logement (-6%) et la vie politique (-6%). Au contraire, de nettes améliorations sont constatées au niveau de l’environnement (+13%), du revenu et de la richesse (+10%), l’éducation (+1,5%) et la fréquence des relations sociales (+1,5%).

Les domaines de l’éducation et des compétences présentent des « tendances contrastées », avec d’un côté le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur qui augmente, en particulier chez les femmes; et de l’autre, le nombre d’élèves en décrochage scolaire a augmenté d’environ 8%.

Des dégradations sont donc surtout à noter sur la santé des résidents. La proportion d’adultes déclarant être en bonne ou en très bonne santé est passée de 74% en 2009 à 70,5% en 2015. De même, la proportion d’adultes déclarant être limités dans leurs activités quotidiennes pour raisons de santé a grimpé de 20% à 25,7%. Autre bond spectaculaire, la proportion de personnes souffrant de problèmes de santé mentale est passée de 20% en 2009 à 43% en 2015.

source : STATEC

source : STATEC (cliquer pour agrandir)