La tendance négative se confirme. L’assurance maladie devrait clôturer sur un déficit de 25,8 millions d’euros en 2024. Pour cette année, les estimations font état d’un solde négatif qui exploserait à 132,6 millions d’euros. Les réserves s’amenuisent.

Après avoir présenté aux députés et à la presse les contours de la réforme des pensions (lire en page 4), la ministre de la Sécurité sociale, Martine Deprez, avait hier un autre rendez-vous de taille, avec la réunion du comité quadripartite, composé du gouvernement, des syndicats, du patronat et des prestataires de santé. Les gestionnaires de l’assurance maladie se sont notamment penchés sur la situation financière, qui continue de se dégrader.

Le déficit pour 2024, encore estimé à 37,9 millions en novembre dernier, devrait se limiter à 25,8 millions d’euros. La tendance est aussi moins alarmante pour cette année 2025, même si le solde négatif pourrait être jusqu’à cinq fois plus important qu’en 2024. La dernière prévision mise sur un déficit de 132,6 millions d’euros, contre 160,7 millions d’euros avancés en novembre dernier.

«Les projections pluriannuelles indiquent donc une consommation continue de la réserve, avec un risque d’atteindre le seuil légal minimal de 10 % dès 2027», précise un communiqué du ministère de la Sécurité sociale.

Des pistes pour inverser la tendance sont à l’étude depuis novembre dernier. La ministre Deprez a réuni à quatre reprises l’Inspection générale des finances (IGF), l’Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS), la Caisse nationale de santé (CNS) et les partenaires sociaux (OGBL, LCGB, CGFP, UEL). L’objectif est un «redressement structurel de la trajectoire de financement».

Les mesures proposées seront présentées lors de la prochaine réunion quadripartite à l’ automne.