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L’association LUkraine poursuit sa mobilisation : «Nous avons surtout besoin de nourriture»


Une vingtaine de bénévoles se relaient tous les jours pour collecter des produits pour les Ukrainiens. Photo: Editpress/Didier Sylvestre

L’association LUkraine se mobilise aux quatre coins du Luxembourg depuis le début de la guerre en Ukraine : c’est notamment le cas aux hôpitaux Robert-Schuman, dans la capitale. Ambiance.

C’est une vraie fourmilière qui s’affaire à l’arrière de l’hôpital Kirchberg, depuis quelques semaines maintenant. Sous une grande tente blanche, des dizaines de personnes se relaient chaque jour pour réceptionner et empaqueter vêtements, médicaments ou nourriture à destination des Ukrainiens. 

C’est l’association locale LUkraine, très présente depuis le début de l’invasion russe le 24 février dernier, qui a mis en place ces points de collecte dans plusieurs villes du pays, dont la capitale, mais aussi à la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette par exemple. L’objectif est simple : envoyer le plus rapidement possible des denrées dont ont besoin les Ukrainiens toujours présents dans leur pays, ciblés par des frappes russes.

«Nous avons surtout besoin de nourriture», explique Lilia, qui gère ce point de collecte et que nous avions déjà rencontrée après son périple pour récupérer ses parents et sa grand-mère à la frontière slovaque. «De la nourriture qui peut être transportée, pour animaux ou encore pour les bébés», précise-t-elle. 

Une liste est quotidiennement mise à jour sur le site de l’association ukrainians.lu : couches, lampes de poche, sacs de couchage… Les produits donnés au Luxembourg sont directement envoyés par camion en Pologne, puis triés à nouveau là-haut, afin d’être apportés dans les régions les plus touchées par la guerre. Un camion vient deux fois par jour récupérer les palettes au centre de collecte de l’hôpital Kirchberg : en quatre jours, ce sont près de 70 tonnes qui ont déjà été expédiées.

Trop de vêtements

Mais les bénévoles croulent surtout sous les kilos de vêtements donnés : «Nous n’acceptons plus de vêtements, nous en avons beaucoup trop», insiste Lilia en nous montrant un hangar rempli de sacs prêts à craquer. «Les Ukrainiens ont suffisamment d’affaires, ce n’est pas de ça qu’ils ont besoin. Nous allons garder ces vêtements-là pour les futurs réfugiés qui arriveront au Luxembourg, ils pourront venir se servir ici.»

En attendant, les bénévoles s’affairent à regrouper tous les dons, les trier, les mettre dans des cartons puis sur des palettes. Parmi eux, une majorité de femmes, ukrainiennes, mais aussi des résidents du Luxembourg, prêts à donner un coup de main.

«J’ai vu l’appel sur les réseaux»

C’est notamment le cas de Marie-Paule, la «petite soixantaine», comme elle aime le dire, qui est venue pour la première fois ce mercredi 9 mars. «J’ai vu l’appel sur les réseaux sociaux et je suis venue voir ce dont ils avaient besoin», explique-t-elle. 

La jeune retraitée, qui arbore un pull jaune et une écharpe bleue aux couleurs de l’Ukraine, regarde avec attention les informations concernant cette guerre et se juge «directement sollicitée, en tant qu’européenne, luxembourgeoise», remettant même en considération sa «confiance à l’international» : «Je suis plutôt d’accord avec ce qu’a dit notre ministre des Affaires étrangères au sujet de Poutine. Enfin quelqu’un qui ne pratique pas la langue de bois», estime-t-elle. 

Elle se familiarise avec les lieux, n’hésitant pas à proposer des idées aux volontaires et à apporter son expérience : elle a déjà été bénévole à la Croix-Rouge luxembourgeoise. «Je reviendrai dans les prochains jours, voir si on a encore besoin de moi», glisse-t-elle en souriant. 

Pour rappel, 378 réfugiés sont déjà arrivés sur le sol luxembourgeois : jusqu’à 3 000 personnes sont attendues.

La liste complète des produits demandés

▪ Tourniquet «SWAT»
▪ Tourniquet «СAT» (Mechanical means for a stop of bleeding like « CAT »)
▪ Individual sterile dressing package with elastic first aid compression component with protective moisture-resistant shell (Israeli Emergency Bandage 6)
▪ Chemical means for a stop of bleeding (bandage hemostatic tamponing with hemostatic means) (QUIK CLOT)
▪ Paracetamol 500 mg
▪ Meloxicam 7,5 mg
▪ Ciprofloxacin 500 mg or Levofloxacin 500 mg
▪ Bandages Gel-based occlusive thoracic bandage (sticker) (with or without valve) adhesive plaster
▪ Medical gloves non sterile
▪ Nasopharyngeal airway (airway, tube)
▪ Thermo blanket
▪ Waterproof marker (blue)
▪ Scissors for cutting clothes and shoes (atraumatic)

Plus d’informations sur le site dédié.

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Un commentaire

  1. Cactus , Auchan … peuvent faire des dons de nourriture bébés… ! comme nous pauvres pensionnés…