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L’affaire Christian Schleck est à un tournant


La conférence des comités de la CGFP a permis à Romain Wolff (premier rang, cravate rouge) d'envoyer un message fort au camp politique, représenté par le président de la Chambre, Fernand Etgen (cravate mauve), et le ministre Marc Hansen (à d. du président) (photo Alain Rischard)

Le supposé muselage du président du syndicat de l’armée, Christian Schleck, fait des ravages. Lundi soir, le président de la CGFP, Romain Wolff, a annoncé vouloir saisir l’OIT pour violation de la part du Luxembourg de la liberté syndicale.

Ce mardi matin, le syndicat de la force publique (SPFP) compte évoquer «toute la vérité» dans le présumé muselage du président du syndicat de l’armée, Christian Schleck. Pour la Confédération générale de la fonction publique (CGFP), la mutation du syndicaliste, qui l’empêcherait de poursuivre sa présidence, reste une entrave à la liberté syndicale. Le gouvernement risque d’être traîné devant l’Organisation internationale du travail (OIT).

« Une répercussion sur le plan mondial »

L’ultimatum lancé il y a pile une semaine n’a pas trouvé de réponse. La Confédération générale de la fonction publique (CGFP) a déploré l’absence de réaction du gouvernement dans l’affaire Christian Schleck. «On a envoyé une lettre pour solliciter une simple entrevue. Malheureusement, il n’y a eu aucune réponse», indiquait lundi soir le président Romain Wolff devant la conférence des comités de la CGFP. «On fait donc ce que nous avions annoncé. Un dossier avec tous les faits de cette affaire sera ficelé sous peu. Il sera transmis à l’OIT», confirme dans la foulée Romain Wolff.

La CGFP reste d’avis que la mutation de Christian Schleck, le président du syndicat de l’armée (SPAL), avait pour objectif de le museler. «Son nouveau poste rend impossible toute activité syndicale», fustige Romain Wolff. «S’il y a entrave à la liberté syndicale, la CGFP se doit d’agir», se justifie encore le président syndical. Du coup, le Luxembourg pourrait se retrouver «aux côtés de la Birmanie», régulièrement accusée par l’Organisation internationale du travail (OIT) de violer la liberté syndicale. «Cela aura une répercussion sur le plan mondial», prédit Romain Wolff. L’assurance de la part du ministre de la Fonction publique, Marc Hansen, que le gouvernement «respecte toutes les libertés» et qu’il accorde une «grande importance au dialogue social» n’a en rien calmé les ardeurs de la CGFP. «On ne se laisse pas ridiculiser», rétorque Romain Wolff.

Le ministre Henri Kox est dans le viseur

La tentative du ministre délégué à la Défense, Henri Kox, de désamorcer la bombe, mardi dernier devant la Chambre des députés, n’a pas eu d’effet non plus. Pire : les propos tenus par le ministre, qui se basait sur une lettre du chef d’état-major, auraient uniquement nourri le dossier que la CGFP compte introduire devant l’OIT. «Affirmer quelque chose est simple. Ne pas être en mesure de le prouver est fatal», lance Romain Wolff. Le ministre délégué avait évoqué face aux députés l’existence d’un document signé par Christian Schleck pour donner son accord à sa mutation. «On a demandé au ministre de nous fournir ce document. Aucun retour n’a eu lieu. Pour nous, il reste donc clair que ce document n’existe pas», conclut le président de la CGFP.

Ce mardi matin, le syndicat de la force publique (SPFP) compte revenir à la charge et faire toute la lumière sur l’affaire Christian Schleck. La CGFP veille au grain et ne compte pas lâcher le gouvernement.

David Marques

Un commentaire

  1. épargneur cgfp choqué

    la cgfp ferait mieux d’informer ses clients de CGFP PLACEMENTS quand et comment… ils vont cesser leur commerce, suite à leur lettre floue aux épargneurs. les fonctionnaires qui y ont placé bc d’argent veulent des explications et conseils détaillés ! incroyable ce blabla général et secret…