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L’Adem face à la révolution numérique


Pas moins de 40 % des emplois vont «complètement changer» au Luxembourg, a annoncé le ministre à l'occasion de la présentation du rapport annuel de l'Adem. (Photo : Fabrizio Pizzolante)

Le ministre du Travail, Nicolas Schmit, a prévenu que le marché de l’emploi sera bouleversé dans les prochaines années à cause de la révolution numérique.

Pas moins de 40 % des emplois vont «complètement changer» au Luxembourg, a annoncé le ministre à l’occasion de la présentation du rapport annuel de l’Adem.

Le ministre a estimé que l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) a «relativement réussi» son pari de la modernisation, depuis sa nomination à la tête du ministère du travail, en 2009. Et cela, en devant composer avec les fluctuations incessantes du marché du travail. «Les défis sont perpétuels car rien ne va plus vite que le marché de l’emploi», a souligné Nicolas Schmit, avant de mettre en avant une série de prévisions.

Selon celles-ci, 40% des emplois vont complètement changer dans les prochaines années. En cause, la révolution numérique qui met une énorme pression sur l’Adem. «Nous avons besoin de bonnes écoles, d’une Adem moderne, mais aussi d’autres instruments», a encore précisé le ministre. Dans ce cadre se tiendra une conférence, en novembre, sous l’égide de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE, à laquelle prendront part des experts des secteurs des services et de l’industrie, ainsi que les partenaires sociaux.
Cela dit, si l’Adem serait sur la bonne voie, «il ne faut pas s’arrêter là», a conclu un Nicolas Schmit qui n’a pas occulté «les turbulences» rencontrés au cours de des deux mandats.

Il a en effet mis l’accent sur sa volonté de proposer, à l’avenir, de meilleures offres aux chômeurs, offres qui devront également être diversifiées. «Il s’agit de l’un des grands chantiers de l’Adem», a-t-il spécifié, avant de mettre en avant son inquiétude quant à la garantie pour la jeunesse. «Il s’agit d’un projet qui a bénéficié de beaucoup de soins et qui débouche manifestement sur des résultats», a déclaré Nicolas Schmit avant, néanmoins, de tempérer ses propos. «Les jeunes qui décrochent constituent l’une des mes inquiétudes. Car ils ont vocation à devenir des chômeurs longue durée, et cela ne saurait être une carrière!», a-t-il conclu avec fermeté.

Claude Damiani