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La Voix des survivant-e-s réclame plus de soutien aux victimes


Alors que les personnes victimes de violences doivent faire face à d’importants soucis de santé dus au traumatisme, l’association demande aux autorités d’agir.

L’association La Voix des survivant-e-s emmenée par Ana Pinto a récemment rencontré la ministre de la Santé, Martine Deprez, afin de discuter des problèmes de santé physique et mentale des victimes de violences intrafamiliales, sexuelles ou sexistes.

En effet, celles-ci connaissent des taux accrus de troubles psychologiques, dépression, anxiété, stress post-traumatique, toxicomanie, voire tendance au suicide. D’où l’importance d’une réponse des pouvoirs publics adaptée. La délégation a pointé le besoin de chiffrer l’impact des violences sur la santé et les frais engendrés.

L’idée de créer un Barnahus (Maison des enfants) pour la prise en charge centralisée des victimes de violence sexuelle a été soumise. Tout comme celle d’une hotline accessible en permanence.

Au niveau des troubles psychosomatiques, une polyclinique avec une offre thérapeutique ambulatoire serait utile, alors que la prise en charge des traumas complexes doit vraiment être améliorée.

Former le personnel médical

Le personnel de santé manque de formation, c’est pourquoi l’association propose d’associer d’anciennes victimes à la formation initiale et continue, en particulier pour les urgences et la médecine scolaire.

Enfin, au plan législatif, La Voix des survivant-e-s est d’avis qu’il faut sanctionner pénalement la violence psychologique et le suicide forcé, introduire un statut de victime sur base du dépôt de plainte et du certificat d’un service psycho-social ou médical, pour une reconnaissance des droits des victimes. Le tiers payant social pourra alors être accordé aux bénéficiaires pour faciliter l’accès aux soins.