Suite aux attaques de la CCDH, vendredi matin, reprochant au gouvernement un virage vers le tout-répressif face au sentiment d’insécurité de certains riverains, et un projet de loi imprécis sur l’injonction d’éloignement ou «Platzverweis», le ministère de la Sécurité intérieure n’a pas tardé à réagir.
Dans un communiqué adressé aux médias en fin d’après-midi, il précise que «cet avant-projet de loi ne constitue aucunement un «Platzverweis» au sens commun du terme».
Il s’agirait ainsi, selon les services du ministre Henri Kox, d’une mesure «visant à garantir la libre circulation de tout un chacun et à donner à la police les moyens de déplacer la ou les personnes entravant cette liberté.»
Seules trois mesures répressives sur 26
Ce qui n’a pas échappé à la CCDH. Or, ce sont bien les modalités d’application du texte qui concentrent les inquiétudes des militants des droits de l’Homme.
Sur la question de la prévention, mise en avant par la CCDH pour lutter contre la précarité et les trafics, le ministère martèle qu’il s’agit d’«une priorité» pour Henri Kox, et cite une collaboration prévue avec les services sociaux pour la prise en charge des personnes vulnérables et la non-stigmatisation de celles-ci.
Enfin, le ministère souhaite rappeler que sur les 26 mesures du catalogue adopté en octobre 2021 par cinq ministères, seules trois seraient répressives.