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La « Revue » satirique ne fait pas dans le détail


Depuis une semaine, les acteurs du Lëtzebuerger Theater enchaînent les représentations de l’édition 2015 de la « Revue ». Cette rétrospective satirique sur l’année politique écoulée connaît toujours le même succès et propose aux spectateurs des rires fous pendant plus de deux heures. Découverte.

Des bus entiers avaient mis le cap lundi dernier sur le Grand Théâtre de Luxembourg. En ce jour férié, le rendez-vous était fixé à 17h. Et comme d’habitude, les rangs étaient bien garnis pour cet incontournable spectacle satirique, qui, depuis plus d’un siècle, attire les citoyens luxembourgeois, curieux de découvrir quels politiciens et personnalités publiques seront parodiés.

Même s’il avoue que la « léthargie du nouveau gouvernement » n’a pas rendu la tâche facile, le metteur en scène Zoltan Gaetti, accompagné de son équipe d’auteurs et acteurs, a à nouveau réussi à concocter un programme qui provoque des fous rires. Seules conditions pour participer à la fête : comprendre le luxembourgeois et suivre l’actualité politique nationale, sans quoi il est difficile d’apprécier les sketchs.

Le thème de la « Revue » de cette année annonce la couleur : « Ramba T’Samba ». Les airs, danses et couleurs brésiliennes forment la toile de fond du spectacle. Le cœur reste toutefois la large palette de sketchs, parfois virulents, mais qui, dans l’ensemble, ne dépassent pas les limites.

Traditionnellement, les deux actes s’ouvrent par un regard plus critique sur la société luxembourgeoise. Cette année, les manies d’une dame hypocondriaque surexcitée et une scène de couple dans un avion ont été choisis. « On tente de ne pas submerger les spectateurs avec le volet politique », note Zoltan Gaetti.

Les affaires LuxLeaks, SchoolLeaks, la séparation de l’Église et de l’État, le mariage de Xavier Bettel : la « Revue » n’épargne personne.

David Marques