Les membres de déi Lénk émettent un certain nombre de critiques sur la réforme du bail à loyer.
«La crise du logement n’est pas nouvelle, mais elle ne doit pas être oubliée en pleine crise du coronavirus », a lancé, mercredi, Nathalie Oberweis, qui remplacera prochainement David Wagner à la Chambre des députés. Déi Lénk, représentée par Nathalie Oberweis, David Diderich et David Wagner, est revenue sur la réforme du bail à loyer, présentée par le ministre du Logement, Henri Kox, en juillet dernier. Pour elle, le seul point positif de cette réforme est la réglementation des colocations. Pour le reste, elle s’est montrée très critique. La réforme des frais d’agence et de la garantie locative va certes dans la bonne direction, «mais elle y va d’un pas timide et mal assuré».
«Le projet de réforme se cantonne à quelques adaptations insignifiantes qui ne changeront pas la donne, voire qui pourraient encore aggraver la situation, estime déi Lénk. Le nouveau dispositif concernant la cession à titre gratuit en est un exemple flagrant. Ainsi, le prix d’anciens logements cédés ou transmis à titre gratuit pourra, du jour au lendemain, être adapté aux prix actuels du marché. Il va de soi qu’il s’agira d’une hausse conséquente, puisque les prix ne font que flamber depuis plusieurs années. Ce nouveau dispositif ouvre grand la porte à toutes sortes de spéculations juteuses dans le cadre de la gestion des patrimoines immobiliers familiaux par exemple et transforme un peu plus le marché de l’immobilier en un casino truqué où les gains des bailleurs se multiplient comme par enchantement.»
«La disposition de la réforme obligeant le bailleur à insérer dans le contrat de bail des informations sur la limitation du loyer maximal, est elle aussi purement cosmétique, puisque le texte ne prévoit pas la moindre sanction pour l’inobservation de la disposition. C’est donc comme si elle n’existait pas», juge la Gauche. Une autre déception concerne le manque de pouvoir des commissions des loyers, qui n’existent pas partout dans le pays. Pour Nathalie Oberweis, David Wagner et Gary Diderich, cette réforme du bail à loyer « manque de courage politique ».
LQ