Le Luxembourg se classe 18e sur 64 dans le classement du Climate Change Performance Index (CCPI) 2022. Sa politique climatique obtient la meilleure note de l’indice.
En pleine COP26 à Glasgow, le gouvernement a dégainé ce vendredi un classement qui, s’il ne le montre pas forcément sous son meilleur jour en matière environnementale, a l’avantage de le placer à la première place s’agissant de sa politique climatique. En somme, si le présent est peu reluisant, le futur est plus engageant. Ce classement, mis à jour chaque année depuis 2005, est l’œuvre du NewClimate Institute et des organisations de protection de l’environnement Germanwatch et Climate Action.
L’indice, nous apprend le communiqué publié par le ministère de l’Environnement, évalue 63 pays ainsi que l’UE sur leurs performances dans quatre catégories différentes : « la politique climatique », « l’utilisation de l’énergie », « les émissions de gaz à effet de serre » et « les énergies renouvelables ». Il se trouve que ces trois dernières catégories voient le Luxembourg obtenir de mauvais résultats, reconnaît le gouvernement, «principalement en raison de la forte demande de carburants pour le transport».
De toute façon, argue le ministère, aucun pays n’est suffisamment performant dans les catégories de l’indice pour atteindre l’une des trois premières places du classement. «Les trois premiers rangs restent donc vides, ce qui illustre le manque de progrès des activités de protection du climat dans le monde.» De quoi conforter le sérieux du classement si l’on se prend à vouloir en jauger la pertinence.
Le communiqué ajoute d’ailleurs que les trois pays leaders, le Danemark, la Suède et la Norvège, «n’ont pas, selon le classement du CCPI, obtenu des résultats suffisants pour respecter les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris visant à maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 1,5 °C ou même de 2 °C».
Reste la catégorie « politique climatique » où le Luxembourg se voit décerner la meilleure note parmi tous les pays jugés par l’indice, contribuant ainsi à sa 18e place dans le classement, résultat d’un gain de trois rangs par rapport à l’an dernier. D’après le ministère, cette récompense «souligne la volonté du pays d’aborder ces questions de manière progressive et ambitieuse». Selon la méthodologie du CCPI, note le communiqué, la catégorie « politique climatique » couvre «l’évolution la plus récente des cadres nationaux de politique climatique, qui inclut les engagements internationaux en la matière».
Et le ministère de dérouler ce qui vaut cet honneur au Luxembourg : la loi sur le climat de décembre 2020, ses objectifs sectoriels de réduction de gaz à effet de serre définis l’été dernier, l’engagement pris par le pays de réduire ses émissions de gaz à effets de serre de 55 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 2005 et enfin l’objectif d’émissions nettes nulles d’ici 2050.
De quoi faire taire les détracteurs du gouvernement en matière de lutte contre le changement climatique?
LQ