Le ministre de la Sécurité intérieure a communiqué vendredi sur les interventions de la police dans les structures d’accueil pour réfugiés. Les chiffres publiés témoignent d’une certaine tension.
Même si les chiffres sont à relativiser, ils témoignent quand même de la situation peu évidente que vivent les réfugiés dans les structures d’accueil, souvent provisoires, mises dans l’urgence à disposition par le gouvernement. Interpellé par le député Fernand Kartheiser (ADR), le ministre de la Sécurité intérieure, Étienne Schneider, indique qu’entre le 1er juillet 2015 et le 30 septembre de cette année, les forces de police sont intervenues à 358 reprises dans les structures d’accueil pour réfugiés éparpillées à travers le pays.
«La police ne mène pas de statistiques spécifiques», tient toutefois à préciser le ministre, qui se base dans sa réponse sur un comptage manuel. Les 358 interventions ont concerné 28 foyers et autres structures d’accueil. Le plus grand nombre d’interventions a été enregistré dans l’ancien Monopol à Gasperich, le foyer provisoire à Strassen, le foyer Don Bosco au Limpertsberg et le hall d’accueil provisoire mis en place à Luxexpo. Dans la plupart des autres structures, le nombre d’interventions se situerait dans une fourchette entre une et cinq interventions sur la période sur laquelle se base Étienne Schneider.
Des esprits souvent trop échauffés
«Dans la plupart des cas, les agents ont été appelés en soutien pour calmer les esprits qui s’étaient échauffés», précise le ministre. Dans ces cas, les vigiles présents dans les structures avait appelé la police en renfort après avoir été agressés verbalement ou même corporellement. Aucune précision sur le nombre d’éventuels blessés n’est par contre livrée par Étienne Schneider.
«Pour chaque infraction, un procès-verbal a été dressé et envoyé au parquet. Le suivi de ces affaires appartient aux autorités judiciaires», se contente d’écrire le ministre, qui se défend contre tout reproche que la communication concernant les interventions dans les structures d’accueil pour réfugiés soit volontairement bloquée. «Les mêmes règles de jeu sont d’application comme il s’agirait d’interventions dans des logements privés», conclut Étienne Schneider.
David Marques