Accueil | Politique-Société | La philanthropie bat tous les records au Luxembourg

La philanthropie bat tous les records au Luxembourg


La directrice générale de la Fondation de Luxembourg, Tonika Hirdman, et le président du CA, Henri Grethen. (Photo : Tania Feller)

La Fondation de Luxembourg a alloué, en 2015, plus de six millions d’euros à des projets d’intérêt général. Un record.

À l’occasion de la présentation du rapport d’activités 2015 de la fondation, sa directrice générale, Tonika Hirdman, a évoqué «une philanthropie rayonnante».

La philanthropie a le vent en poupe au Luxembourg et la conjoncture internationale n’y est certainement pas étrangère. Les différentes crises mondiales ont, en effet, largement contribué à la hausse des montants alloués aux 120 projets d’intérêt général soutenus dans une vingtaine de pays. «Nous avons connu une hausse de 70 % des montants alloués aux projets sur l’année 2014, soit une augmentation de 3,6 à 6 millions d’euros», se réjouissent à l’unisson Tonika Hirdman et Henri Grethen, président de la Fondation de Luxembourg.

Mais les différentes crises qui ont émaillé l’année 2015, dont celle des réfugiés, ne justifient pas à elles seules ce bond en avant de la philanthropie au Grand-Duché. «La croissance des richesses personnelles et le fait qu’on en parle davantage», constituent autant d’autres causes pouvant expliquer cette évolution positive, indique Tonika Hirdman, exemple à l’appui. «Peu de banques parlaient de philanthropie il y a encore 10 ans de cela. Mais elles se sont depuis rendues compte que la philanthropie pouvait toucher leurs clients et les aider à les fidéliser», estime encore la directrice générale de la Fondation de Luxembourg.

Notoriété : «effets» Bill Gates et Warren Buffet

Dans cette quête de notoriété, «le rôle joué par les médias est indéniable», renchérit, de son côté, le président du conseil d’administration de la la fondation, Henri Grethen. À l’image des engagements financiers ultramédiatisés d’hommes d’affaires tels que Bill Gates ou Warren Buffet, qui ont forcément contribué à dynamiser le secteur au fil des années, en incitant les philanthropes à mettre la main à la poche. Bref, la philanthropie est plus que dans l’ère du temps et le phénomène touche inévitablement le Grand-Duché. «La Fondation de Luxembourg a vu son engagement cumulé croître de 100 à 120 millions d’euros entre 2014 et 2015, ce qui correspond à une augmentation de 20 % sur 2014», illustre ainsi Tonika Hirdman.

Des sommes d’argent qui correspondent à des legs et à des dons provenant des 60 fondations qui ont trouvé refuge sous l’égide de leur «fondation mère», à savoir la Fondation de Luxembourg. Ce total de 60 s’avère cependant déjà caduc depuis une semaine, de par l’entrée de la Fondation Pierre Werner dans le portefeuille de gestion de la Fondation de Luxembourg.

Claude Damiani