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La géolocalisation trop en avance


Les secours auraient de grosses difficultés à compter sur un système de géolocalisation des victimes, souligne Dan Kersch. (Photo : Archives LQ)

La géolocalisation pour secourir les victimes plus vite est une fausse bonne idée, avance Dan Kersch.

Le député Max Hahn, DP, a soulevé une question qui préoccupe les services de secours. Que faire quand une victime contacte les secours, mais qu’elle ne sait pas exactement où elle se trouve ou qu’elle n’est pas en mesure de l’expliquer? Les pompiers des départements français du Var et du Morbihan ont développé un système simplifié qui leur permet de géolocaliser précisément une personne en détresse. En effet, l’outil «Geoloc18_1 12» permet aux services de secours d’envoyer un SMS avec un lien hypertexte à l’appelant. Après avoir confirmé ce lien, ce dernier est alors dirigé vers un site web capable de récupérer les coordonnées GPS de son portable.

L’outil ayant l’air d’être efficace, d’autant plus pour les personnes qui doivent être secourues dans des endroits isolés, le député a interpellé le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, pour savoir si ce dispositif ne pourrait pas être implémenté au Luxembourg. Pour le moment, les secours luxembourgeois sont limités à un transfert d’informations de la position géographique de la station de base d’un opérateur de téléphonie mobile par le biais de laquelle l’appel au Central des secours d’urgence (CSU-112) a été initié. Il s’agit dès lors d’une information codée qui sera par la suite utilisée par l’opérateur du CSU-112 afin de détecter la position géographique de la station de base concernée.

Une distance de 300 m à 20 km

Le ministre précise que cette information est approximative, le territoire ciblé peut, en effet, s’étendre, en fonction de la configuration de la station de base, endéans une distance de 300 mètres et 20 kilomètres. Par ailleurs, l’envoi des données de géopositionnement des antennes d’émission n’est actuellement pas assuré par l’ensemble des opérateurs luxembourgeois. Trop de conditions doivent être réunies, ce qui veut dire un appareil mobile permettant un outil de géolocalisation, une bonne connexion internet et les capacités au moment de l’accident de pouvoir s’en servir. Sans parler des victimes non-résidentes qui n’auraient pas accès à ce système.

En conclusion, «pour que des applications du type « Geolocl8_112 » soit utiles pour assurer des services de secours fiables et rapides, il faudrait établir un système unique à caractère universel qui prendra recours au numéro d’urgence 112, ceci indépendamment de l’opérateur ainsi que de la marque et du type de l’appareil mobile», indique le ministre.

Le Quotidien

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