Le ministre Léon Gloden a évoqué les contrôles aux frontières allemandes avec, notamment, son homologue d’Outre-Moselle.
La colère monte à la frontière germano-luxembourgeoise. Jeudi, le syndicat LCGB a pointé du doigt la grande gêne pour les frontaliers liée aux contrôles désormais mis en place par les autorités allemandes depuis ce lundi.
L’objectif de Berlin est de lutter contre l’immigration clandestine et le risque terroriste. Au milieu de ces ralentissements se trouvent des employés au Grand-Duché qui arrivent en retard au travail. La situation est intolérable pour le syndicat qui demandait une action du gouvernement.
Vendredi, le ministère des Affaires intérieures a annoncé que Léon Gloden avait eu un échange avec la ministre de l’Intérieur fédéral Nancy Faeser et avec les ministres de l’Intérieur des Länder de Sarre et de Rhénanie-Palatinat. Il a abordé ces contrôles et leur impact sur la vie des frontaliers.
Léon Gloden a insisté sur l’importance d’éviter toute perturbation inutile du trafic transfrontalier. La police fédérale doit minimiser les nuisances de ces opérations. En ce qui concerne notamment l’A64 Luxembourg-Trèves, particulièrement encombrée à cause de ces contrôles, Léon Gloden s’est entretenu avec le président de la Direction fédérale de la police de Coblence, Gregor Pelzl, ainsi qu’avec la ministre Faeser. Tous deux ont assuré au Luxembourg que les mesures nécessaires seraient prises pour minimiser les perturbations pour les frontaliers.
Léon Gloden a martelé à ses interlocuteurs : «L’accord de Schengen avec ses frontières intérieures ouvertes à l’UE ne doit pas être remis en question. C’est l’aboutissement de l’intégration européenne. Les frontières ne doivent plus revenir dans les esprits.»