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La CGFP refuse toute nouvelle coupe budgétaire


Romain Wolff et la CGFP mettent la pression sur le gouvernement. (photo Didier Sylvestre)

Le syndicat organisera le 6 juin une action de protestation contre toute coupe dans les primes de la fonction publique.

La Confédération générale de la fonction publique (CGFP) a décidé de remettre une couche, vendredi, dans sa lutte pour éviter que les fonctionnaires ne soient une nouvelle fois mis à contribution dans le cadre de mesures d’épargne projetées par le gouvernement.

La crainte de la CGFP est que la coalition au pouvoir remette en question les primes que le gouvernement précédent avait promises aux fonctionnaires. Le comité exécutif reste convaincu que l’amélioration sensible des finances publiques rend «superflue» toute nouvelle coupe «unilatérale» qui concernerait la fonction publique.

Réuni vendredi, le comité exécutif a décidé d’accentuer la pression sur le gouvernement en place. Une grande action de protestation contre toute nouvelle coupe qui concernerait la fonction publique est en effet annoncée pour le 6 juin.

Dans un communiqué, la CGFP rappelle qu’elle avait accordé son feu vert à la réforme de la fonction publique à la seule condition que les primes dans la fonction publique ne fassent l’objet d’aucune coupe.

La CGFP redoute toutefois que cette promesse ne tienne plus. Pire  : le gouvernement en place ne serait plus prêt à respecter l’accord conclu lors de la législature écoulée.

Contrairement à ce qui avait été décidé, le gouvernement ne compte pas attendre une analyse en profondeur des primes existantes avant d’entamer des négociations dans ce dossier. La CGFP ne compte pas accepter la suppression pure et simple de certaines primes. Il en va de même pour la limitation du versement de certaines primes à onze mois par an. Le syndicat voit également d’un mauvais œil l’intention de confier aux supérieurs hiérarchiques le soin de choisir quel fonctionnaire a droit à une prime.

«De nouvelles coupes, qui ne concerneraient que les fonctionnaires, sont inacceptables. Avec la reprise économique, des améliorations sur le plan moral, social et financier seraient par contre nécessaires», conclut la CGFP en faisant référence aux concessions déjà faites par la fonction publique pour redresser les finances publiques.

Le Quotidien