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La biodiversité bien trop menacée au Luxembourg


Les campagnes luxembourgeoises deviennent trop silencieuses, selon l'ASBL natur&ëmwelt. (illustration Anne Lommel)

L’ASBL natur&ëmwelt a dévoilé ses revendications en vue des élections législatives du 14 octobre. Elle voit, malgré les efforts réalisés par le gouvernement sortant, plusieurs dangers pour notre nature.

« J’ai encore eu l’occasion d’échanger cette semaine avec un de nos plus anciens membres. Il était catastrophé de constater, le long d’une haie de plusieurs dizaines de mètres, n’avoir entendu aucun bourdonnement ou bruissement. » Roby Biwer, président de l’ASBL natur&ëmwelt, a choisi cet exemple pour illustrer le « recul dramatique de la biodiversité au Grand-Duché ».

La toute première présence de déi gréng au gouvernement aurait certes permis de freiner le phénomène, mais bien des efforts resteraient à produire, selon les responsables de l’association de défense de la nature. « Il ne suffit plus aujourd’hui de faire des comptages et observations pour constater les dégâts. On connaît les raisons de cette détérioration de la nature et plus que jamais, on est décidé à agir », enchaîne Roby Biwer.

Sujet à prendre au sérieux

C’est pourquoi l’ASBL vient de recruter une responsable projets et campagnes. La première mission de Laure Cales a été de rédiger le catalogue de revendications qui sera adressé, en vue des élections législatives du 14 octobre, à tous les partis et leurs candidats. « Notre objectif est que la protection de la nature continue à être prise au sérieux. On a besoin d’un concept cohérent et efficient pour sauver notre biodiversité », souligne la nouvelle collaboratrice de l’ASBL natur&ëmwelt.

Vendredi ont été présentés les six revendications clés de l’association, qui sont développées et complétées dans une brochure. Avec l’aménagement du territoire, un des sujets majeurs développés vendredi par natur&ëmwelt, on retrouve le dossier majeur débattu cette semaine par les responsables politiques du pays.

Mercredi, la Chambre des députés a en effet livré ses concepts pour un développement «organisé et harmonieux» du pays. « On est d’accord avec ce concept comprenant trois zones urbaines majeures. Mais d’autres efforts restent à fournir », résume Roby Biwer. « Les plans sectoriels sont discutés et annoncés depuis de longues années. Mais rien n’a été concrétisé », déplore le président de l’ASBL.

En principe, ces plans seront adoptés vendredi prochain par le Conseil de gouvernement.

David Marques