La Belgique a décidé vendredi de repousser de 10 ans sa sortie du nucléaire prévue en 2025, inquiète de la flambée des prix de l’énergie due à l’invasion russe de l’Ukraine. Une décision qui n’est pas du tout du goût de certains ministres luxembourgeois.
« Le gouvernement fédéral a décidé de prendre les mesures nécessaires pour prolonger de 10 ans la durée de vie des deux réacteurs nucléaires les plus récents », a écrit le Premier ministre belge Alexandre De Croo dans un communiqué. « Cette prolongation doit permettre de renforcer l’indépendance de notre pays vis-à-vis des énergies fossiles dans un contexte géopolitique chahuté ».
La stratégie du gouvernement belge, arrêtée vendredi lors d’une réunion ministérielle marathon, consiste à « prolonger de 10 ans » la durée de vie des réacteurs nucléaires de Doel 4 (proche du port d’Anvers) et Tihange 3 (près de Liège), soit jusqu’en 2035. Une décision que les ministres luxembourgeois Claude Turmes et Carole Dieschbourg n’ont pas du tout apprécié.
Ces deux derniers se sont exprimés sur Twitter, «consternés et stupéfaits» face à cette décision, qui, selon eux, «met en péril la sécurité de nos concitoyens luxembourgeois» et assurant avoir adressé un «courrier urgent au gouvernement belge».
Consterné et stupéfait face à la décision du gouvernement belge de repousser à nouveau la sortie du #nucléaire. Cette décision met en péril la sécurité de nos cocitoyens luxembourgeois. Nous avons adressé un courrier urgent au gouvernement belge. @ClaudeTurmes @alexanderdecroo
— Carole Dieschbourg (@DieschbourgC) March 19, 2022
Consterné et stupéfait face à la décision du gouvernement belge de repousser à nouveau la sortie du nucléaire. Cette décision met en péril la sécurité de nos cocitoyens luxembourgeois. Nous avons adressé un courrier urgent au gouvernement belge. @DieschbourgC @alexanderdecroo
— Claude Turmes (@ClaudeTurmes) March 19, 2022
Ce n’est pas la première fois que les deux ministres verts prennent à partie les gouvernements frontaliers sur la sécurité nucléaire. Fin janvier, ils avaient également adressé un courrier à l’Autorité de sûreté nucléaire française, exprimant leurs inquiétudes concernant la centrale de Cattenom, située à 20 kilomètres de la frontière luxembourgeoise.
L’uranium disponible ne permet de tenir que quelques dizaines d’années, pas mille ans. C’est pourquoi des spécialistes comme Jean Marc Jancovici explique depuis des années que la décroissance est inévitable.
Pour une fois que la Belgique prend un décision intelligente, il faut le saluer.
L’avenir est aux combustibles fossiles – pour au moins 80 ans- et au nucléaire -pour mille ans-.
Tout l’inverse de ce que veulent les écolos-tarés qui ne veulent qu’une chose: nous plonger dans la misère.