Le président sortant du FNCTTFEL-Landesverband, Guy Greivelding, a officiellement passé le flambeau à Jean-Claude Thümmel, samedi, au terme du congrès de la fédération qui s’est tenu au Casino syndical.

La transition entre Guy Greivelding et Jean-Claude Thümmel a été officiellement actée samedi. (Photo : Alain Rischard)

La succession de Guy Greivelding à la tête du comité exécutif du Landesverband a officiellement été actée samedi, à l’occasion du deuxième et dernier jour de congrès de la fédération. Comme prévu, Jean-Claude Thümmel prendra la relève, après avoir été élu par ses pairs en recueillant 76,41 % des suffrages exprimés, soit trois quarts des voix.

S’il est déjà rodé aux tâches syndicales pour avoir occupé le poste de secrétaire général du Landesverband, Jean-Claude Thümmel devra s’attacher à reprendre en main les dossiers brûlants dans lesquels s’implique la fédération. Le fameux 4e paquet ferroviaire européen est l’un d’eux, de même que la défense des services publics. « L’avenir ne sera pas rose et l’on ne nous fera aucun cadeau », a-t-il d’emblée prévenu.

Mais il compte bien honorer la confiance que lui ont témoignée ses pairs en l’élisant : « Il s’agit d’une très grande preuve de confiance que vous m’accordez et la nouvelle équipe exécutive désormais en place fera tout pour en être digne. » Jean-Claude Thümmel sera entouré du vice-président Yannick Jacques et du nouveau secrétaire général, Franky Gilbertz, pour mener à bien sa mission. « Cette nouvelle équipe se verra confrontée à des défis de taille et nous aurons besoin de force, de courage et d’endurance », a encore déclaré le nouveau président.

Le paquet pour l’avenir, les politiques d’austérité menées en Europe ou encore les accords de libre-échange transatlantiques, tels que le TTIP, sont autant de fronts sur lesquels devra continuer la lutte.

> Avec l’OGBL, « l’union fait la force »

« Je m’engagerai à tous ces niveaux, mais sachez que l’austérité n’est certainement pas la bonne voie », a-t-il averti, suscitant une salve d’applaudissements dans la grande salle du Casino syndical de Bonnevoie. Et pour l’épauler, le Landesverband pourra certainement compter sur le soutien de l’OGBL, avec qui il a conclu un accord officiel en 2011.

Les prochaines élections de mars, qui porteront sur le renouvellement de la Chambre des fonctionnaires et employés publics, constitueront d’ailleurs l’un des premiers rendez-vous d’envergure pour Jean-Claude Thümmel. «Nous aborderons cette échéance, avec l’OGBL, suivant le leitmotiv : « l’union fait la force ».»

Enfin, la transition à la tête du Landesverband ne pouvait être parfaite sans que ne soit à nouveau louée l’action de Guy Greivelding, au service du Landesverband depuis 37 ans et qui a promis de rester un militant actif contre vents et marées. Et le vice-président de la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF), Alexander Kirchner, qui avait fait le déplacement depuis Bruxelles, n’a pas manqué de se joindre aux hommages : « Lorsqu’on est membre d’une famille, on ne peut pas la quitter, mais on y vit jusqu’à sa mort. Une fois syndicaliste, toujours syndicaliste ! »

Une page du syndicalisme luxembourgeois se tourne.

De notre journaliste Claude Damiani