Le président de la Chambre des salariés, Jean-Claude Reding, appelle le gouvernement à lancer le débat autour d’un futur outil légal antistress au travail.
La Chambre des salariés a tenu, lundi à Luxembourg, un colloque sur la santé et le bien-être au travail, en présence notamment du ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, ainsi que d’experts allemands et autrichiens.
La revendication formulée par le président de la Chambre des salariés (CSL) trouve tout son sens dans le contexte actuel marqué par le spectre de la 4e révolution industrielle, ou «révolution numérique». Le ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, a tenu à le rappeler, lundi, au cours du colloque. «De tout nouveaux défis se profilent, notamment en termes de temps de travail», a-t-il souligné, en évoquant le risque, pour les employés, de devoir se montrer disponibles en permanence, même en dehors de leurs horaires de travail. «Les conséquences d’ordre psychique sur les salariés constituent le plus grand problème.
La question est de savoir comment inventer de nouvelles règles face à la crainte de devoir être connecté – ou joignable – à tout moment. Certaines entreprises ont déjà édicté des règles en interne», a encore précisé le ministre. L’avènement d’un monde du travail numérisé à outrance fait craindre pour le facteur humain, a-t-il également signalé, en appelant à ce que celui-ci soit plus rapidement et mieux intégré dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
«Le ministre est prêt à faire quelque chose»
Pour le président de la CSL, Jean-Claude Reding, il faut légiférer d’urgence, car le Luxembourg, à l’instar de l’Allemagne d’ailleurs, ne dispose toujours pas de cadre légal réglementant le stress au travail. Et pour ce faire, il compte bien sur l’appui du ministre Nicolas Schmit, afin de faire avancer les choses. «Il faut un cadre légal antistress au travail et le ministre est prêt à faire quelque chose. Une conférence au niveau de la Confédération européenne des syndicats à Bruxelles est également sur les tablettes. Il faut que le débat soit lancé», s’est exclamé le président de la Chambre des salariés.
Dans ce sens, il a également appelé le gouvernement et l’institution qu’il préside, la CSL, à «préparer le terrain». Mais le terrain apparaît comme bien plus miné qu’il n’y paraît à première vue, selon le Dr Carlo Steffes, chef de la division de la Santé au travail. «Une question épineuse se pose : comment définir le stress? Cette notion dispose de multiples facettes et significations, notamment en fonction de la personnalité de chaque salarié qui est différente», s’est-il interrogé. Bref, si la demande d’une législation antistress au travail s’avère forcément dans l’air du temps, certaines contraintes s’imposeraient d’emblée au législateur, qui devra définir juridiquement une notion que certains désignent, depuis un certain temps déjà, comme étant «la maladie du siècle».
Claude Damiani
Comme en France, il semble que tout politicien n’ait que cette réaction: un problème? une loi. Un petit bobo? une nouvelle loi.
Un individu sur cent mille a fraudé. Vite une loi pour enquiquiner les 99999 autres.