Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
En réponse d’une question du député Laurent Mosar (CSV) sur la crise au Venezuela, le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a fourni une réponse détaillée sur la position du gouvernement.
Le ministre explique notamment que «le Luxembourg suit de près la situation au Venezuela.» Il regrette «la décision des autorités vénézuéliennes d’avoir procédé à l’élection d’une Assemblée constituante le 30 juillet 2017. Cet organe risque d’exacerber les divisions, les violences et la souffrance de la population».
«La situation requiert une solution négociée d’urgence entre le gouvernement du président Maduro et l’opposition», plaide le ministre. «Nos efforts diplomatiques, au sein de l’UE et à travers notre action en appui du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, ont pour priorité de venir en aide au peuple vénézuélien et d’obtenir une désescalade des tensions au plus vite.»
«L’une de nos actions au sein de l’UE a été une démarche effectuée par l’UE et les États membres représentés sur place auprès d’un nombre de pays proches du régime de Maduro, pour encourager l’adoption d’un nombre de mesures de confiance et le lancement d’un nouveau processus de dialogue. Le Luxembourg y a également participé via sa représentation diplomatique au Nicaragua. Nos efforts au sein de l’UE visent la création d’un groupe de pays amis du Venezuela, qui devraient pouvoir être acceptés comme interlocuteurs de confiance à la fois par le régime de Maduro et l’opposition.»
Au niveau du Conseil des droits de l’homme, «le Luxembourg a appuyé une déclaration appelant au respect des droits de l’homme, au dialogue politique et à une résolution durable du conflit. À noter que le gouvernement s’accorde avec l’UE en considérant l’imposition de sanctions au niveau de l’UE comme prématurées, surtout parce que ces dernières seraient invariablement accaparées à des fins de propagande par le régime», ajoute le ministre.
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