Les médecins sont en colère : le ministère de la Sécurité sociale a refusé d’installer quatre appareils d’IRM supplémentaires dans le pays.
Le Collège médical et l’Association des médecins et médecins dentistes (AMMD) ont appris «avec consternation» l’argumentation du ministre de la Sécurité sociale à propos du refus d’installation de quatre appareils d’Imagerie à résonance magnétique (IRM) supplémentaires (NDLR : il n’y en aura que deux), qui étaient prévus afin de réduire les temps d’attente jugés inacceptables (jusqu’à 6 mois!) pour les médecins.
Le Collège médical et l’AMMD ont jugé mercredi, par voie de communiqué, qu’il était «lamentable pour un pays, dont les autorités aiment se vanter qu’il dispose du meilleur système de dispensation de soins de santé avec un accès archi-facile aux soins et une couverture sociale quasi totale, de laisser de nouveau jouer l’argument comptable (alors que la CNS, à l’heure actuelle, regorge de moyens financiers) en se servant de l’argumentation que les indications pour une IRM seraient démesurément mal posées par les prescripteurs (4 sur 5 ne seraient pas indiquées)».
Les médecins rappellent que la technique d’imagerie par résonance magnétique est devenue l’outil diagnostique numéro 1 dans nombre de domaines de la médecine et que les médecins prescripteurs sont soumis à l’obligation des moyens et que nombre de patients réclament ces examens. «Ce n’est donc pas pour s’amuser que les médecins ont recours à ces techniques performantes, de plus inoffensives», précisent-ils dans leur prise de position.
Économies sur le dos des patients
Le Collège médical et l’AMMD ajoutent qu’«il est un paradoxe que le ministère de la Santé lance des campagnes contre les examens à rayons X, pour leur nuisance, alors que, d’un autre côté, il ampute la population des moyens à ne pas devoir s’y exposer (à ne penser qu’aux enfants pour qui le fait de passer un scanner à rayons X est devenu obsolète)». Ils poursuivent : «Il est curieux d’apprendre que les 4 appareils IRM prévus auraient été des modèles bas de gamme qui ne sont même plus commercialisés. Par ailleurs, il n’a apparemment pas été prévu d’installer une IRM ouverte, mieux adaptée aux personnes claustrophobes, obèses, aux grands traumatisés, entre autres, comme disponible outre frontière. On voulait donc, de nouveau, pour des raisons d’économie, priver les patients des derniers progrès des techniques de diagnostic.»
Le Collège médical et l’AMMD jugent également «regrettable» qu’aucune place ne semble être réservée à l’initiative privée pour l’installation d’IRM supplémentaires comme cela se fait chez nos voisins français, belge ou allemand. De l’autre côté de la frontière, cela permet d’obtenir des délais d’attente raisonnables, en général dans la semaine.
Le Collège médical et l’AMMD appellent le ministre de la Sécurité sociale à revoir sa décision, œuvrer à ce que l’installation des quatre appareils IRM initialement prévus soit rapidement réalisée, à défaut œuvrer à augmenter la disponibilité des installations existantes (plages horaires supplémentaires, dotation en personnel technique et médical) ou donner une chance à l’initiative privée, le tout au bénéfice essentiel de la sécurité et de la santé de la population tout entière».
Le Quotidien
Le service medicale au Luxembourg est un desastre. C’est au niveau du tiers monde et le pays profite seulement de la proximité de la France, Allemagne et Belgique
Pour le deuxième pays dit le plus riche du monde….quelle tristesse !