Une panne sur un TER a entraîné des incidents en gare de Luxembourg, lundi en pleine grève SNCF. La situation a dégénéré et la police a dû intervenir, ce qui a choqué nombres d’usagers. Les CFL s’en expliquent, dans un communiqué diffusé jeudi.
Lundi 23 avril, sur la ligne Nancy-Luxembourg, « seulement 40 des 110 trains TER quotidiens ont pu circuler » en raison du mouvement social des cheminots français. La grève côté français impacte logiquement le rail transfrontalier et « la majorité de ces circulations a été assurée par les CFL », écrivent-ils.
« Toutefois, en raison de problèmes techniques survenus sur le train TER 88753 de 17h16 à destination de Metz, composé de deux automotrices, les CFL ont dû scinder ce train et seulement la première automotrice pouvait partir », poursuit l’exploitant du réseau. Cet incident, à l’heure de pointe et ajouté aux conséquences de la grève, a donc entraîné « une affluence exceptionnelle à bord de ce train, de sorte que le contrôleur n’a plus pu y accéder ».
« Le conducteur a été pris à partie »
Or, précisent les CFL, « selon les dispositions de sécurité en vigueur, il n’est pas permis au conducteur de train de prendre son départ sans que le contrôleur soit à bord ». Une annonce a alors été faite, en appelant des voyageurs volontaires à descendre du train en question pour prendre le suivant. « Malgré plusieurs tentatives, aucun client n’a donné suite à l’invitation », regrettent les CFL. Et « le train est resté immobilisé en gare de Luxembourg ».
Les choses auraient alors pris une tournure plus délicate. « La situation à bord a dégénéré et le conducteur a été pris à partie par certains voyageurs, requérant une intervention de la police », explique le communiqué.
Si les CFL disent comprendre « les difficultés et désagréments » causés tant par la grève SNCF que par ce problème technique, « exceptionnel et indépendant de leur volonté », ils insistent sur « la nécessité, pour la sécurité de tous, de respecter les consignes et les informations » données par le personnel.