L’incident survenu le 4 septembre dernier à la gare de Luxembourg où un maître-chien s’est retrouvé incapable de maitriser son animal alors que celui-ci agrippait la jambe d’un individu ivre, continue de faire parler dans la sphère politique.
Si elle refuse de « se prononcer sur l’incident » tant que l’affaire pénale « suit son cours », la ministre de la Justice, Sam Tanson, ne manque pas de tacler à nouveau l’usage d’un patrouillage de l’espace public par un service de gardiennage privé à Luxembourg, dans une réponse à une question parlementaire publiée ce lundi 11 octobre.
« Il ne saurait être admis qu’une entreprise de gardiennage, engagée par une entité publique comme l’État ou une commune, puisse effectuer des patrouilles dans des lieux librement accessibles au public », détaille la ministre, ajoutant « cette façon de faire équivaudrait à un genre de privatisation ou de sous-traitance des services étatiques de sécurité publique, ce qui est inadmissible dans un État de droit ».
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Et de renchérir : « Le pouvoir de contrainte vis-à-vis des personnes et des biens doit être et rester dans les attributions de services étatiques, dont les pouvoirs et obligations sont à prévoir par la loi ». Sous-entendu, par la police grand-ducale, aujourd’hui en campagne pour recruter davantage d’agents.
Pour rappel, un homme a été mordu par le chien d’un agent de la firme privée de gardiennage G4S, sous contrat pour aider au maintien de la sécurité dans le quartier de la gare à Luxembourg, le 4 septembre dernier au soir. Une vidéo, devenue très vite virale sur les réseaux sociaux, avait suscité de nombreuses réactions politiques, augurant des débats houleux entre députés.
Pour la bourgmestre de Luxembourg, Lydie Polfer, ces agents ne sont là qu’à « titre préventif », face à une situation sécuritaire « qui ne s’améliore pas » dans le quartier Gare. Une position qui n’est, visiblement, toujours pas celle de Sam Tanson.
Sophie Wiessler