Accueil | Politique-Société | Impôts des frontaliers : le LCGB inquiet pour l’emploi au Luxembourg

Impôts des frontaliers : le LCGB inquiet pour l’emploi au Luxembourg


Les frontaliers français concentrent plus de la moitié de la main-d’œuvre frontalière, rappelle le LCGB. (illustration Julien Garroy)

Le sujet de l’augmentation de la charge fiscale des ménages français, dont l’un conjoint exerce au Grand-Duché, continue de faire réagir. Au LCGB, on s’inquiète aujourd’hui quant à l’attractivité de l’emploi au Luxembourg.

Avec la nouvelle convention fiscale entre les deux pays voisins, nombre de frontaliers français ont eu la mauvaise surprise de devoir payer davantage d’impôts en France. Ce n’est pas tant la convention en elle-même qui change la donne, mais des règles de calcul internes au fisc français qui alourdissent la charge fiscale des ménages disposant de revenus mixtes.

Les travailleurs français représentant plus de 52% de la main-d’œuvre frontalière, souligne le LCGB, celui-ci a donc sollicité une entrevue avec le ministre des Finances « afin de clarifier la situation et dégager une solution politique ». L’échange s’est tenu vendredi dernier avec des représentants du ministère et de l’Administration des contributions directes, au cours duquel il a notamment été rappelé qu’un avenant à la convention avait été signé en octobre 2019. Avenant sans lequel « l’augmentation aurait été très substantielle », relève le syndicat pour lequel il est toutefois « d’autant plus dramatique qu’une décision purement interne du fisc français » ait conduit à cette situation.

Le pouvoir d’achat encore ciblé

Et le LCGB de pointer que cette dernière mesure vient se greffer aux récentes réformes côté luxembourgeois, « qui ont à chaque fois visé une réduction du pouvoir d’achat de la main-d’œuvre frontalière », qu’il s’agisse des bourses d’études, des allocations familiales ou de la réforme fiscale de 2017 limitant l’accès à la classe d’impôt 2 pour les frontaliers mariés.

De quoi inquiéter davantage le syndicat qui pose la question en ces termes : « Comment le gouvernement compte encore assurer l’attractivité du marché du travail luxembourgeois dans la Grande Région pour la main-d’œuvre frontalière, qui rappelons-le, contribue chaque jour à la richesse de notre pays ? ».

Sans mesures politiques urgentes, prévient le LCGB, le Luxembourg se retrouvera forcément confronté à une pénurie de forces vives dans ses secteurs économiques-clés, tels que la santé et les soins, le commerce, le gardiennage, ou encore les transports.

LQ