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Imbroglio sur les dates d’examen


Claude Meisch affirme «comprendre» et «prendre au sérieux» les «interrogations et préoccupations» des élèves. (photo archives LQ)

La Conférence nationale des élèves s’insurge : les examens de fin d’études ne débuteront que deux jours après la fin des cours.

L’année scolaire à peine commencée, voilà le ministre de l’Éducation nationale déjà exposé à un premier couac. Mardi, la Conférence nationale des élèves du Luxembourg (CNEL) est montée au créneau pour fustiger les plans du ministre qui compte lancer les examens de fin d’études secondaires deux jours seulement après la fin des cours. Lors de la session d’examens de l’été dernier, les élèves des classes terminales (1 re et 13 e ) disposaient de neuf jours pour affiner leur préparation.

Ce nouvel agenda, plus serré, est dû à l’accord de médiation conclu fin juillet 2015 entre le ministre de l’Éducation national et les syndicats d’enseignants. Cet accord, intervenu après de rudes négociations et une menace de grève, prévoit le prolongement de la durée des cours de deux semaines pour les classes terminales.

Le ministère de Claude Meisch n’a pas tardé mardi à défendre cet allongement comme une «mesure de qualité dans l’intérêt des élèves  : l’interaction prolongée avec les enseignants pendant le temps de classe permettra aux élèves de mieux se préparer aux examens et d’améliorer ainsi leurs chances d’obtenir de bons résultats».

Meisch tente d’éteindre ce nouvel incendie

Il ne faut cependant pas oublier que la prolongation des cours est aussi un compromis. Le conflit ouvert avec les enseignants était en effet provoqué par la volonté du gouvernement de ne plus indemniser les enseignants pour les heures de cours non prestées dans les classes terminales.

Les élèves risquent donc à nouveau de payer la note pour une querelle concernant le statut déjà assez privilégié des enseignants.

Mis à mal, le ministre de l’Éducation nationale a cependant tenté d’éteindre immédiatement ce nouvel incendie. Il affirme dans le communiqué officiel «comprendre» et «prendre au sérieux» les «interrogations et préoccupations» de la CNEL et invite les élèves «à un échange» pour «voir dans quelle mesure» les doléances pourraient être prises en compte lors de l’adaptation définitive du calendrier des examens.

La CNEL souhaite plus que probablement bénéficier au moins du même temps de préparation octroyé à ses aînés, il y a quelques mois. Le Parti pirate, de son côté, plaide pour un temps de préparation de cinq jours minimum.

D. M.