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Il n’y aura pas d’éthylotest dans les cafés comme en Wallonie


À l’heure actuelle, il n’est pas prévu de mettre en place des bornes éthylotests dans les cafés ou autres établissements, entreprises. (Photo : archives editpress)

L’installation de bornes éthylotests dans les cafés ne figurent pas à l’ordre du jour du gouvernement pour combattre l’alcool au volant. Par contre, les sanctions seront durcies en cas de conduite sous l’emprise de l’alcool.

L’alcool au volant est un fléau au Luxembourg. Faut-il faire plus en matière de prévention? Les députés Mars di Bartolomeo et Yves Cruchten ont rappelé via une question parlementaire qu’en Wallonie, les bars, discothèques et bistrots ainsi que les communes, entreprises et associations peuvent désormais emprunter gratuitement une borne éthylotest par le biais de l’Agence pour la Sécurité routière. Ceci après l’évaluation d’un projet-pilote lancé il y a deux ans et s’étant avéré concluant. L’objectif du projet est de dissuader les conducteurs alcoolisés à prendre le volant. Sur une période d’environ douze mois, plus de 25 000 personnes ont ainsi pu mesurer leur alcoolémie via les bornes précisent les députés. En moyenne un test sur deux s’est relevé positif.

La borne précise l’alcoolémie de l’utilisateur par rapport à la limite légale, mais aussi le temps d’élimination de l’alcool, les sanctions et les risques encourus en cas d’obstination et, enfin les alternatives locales pour rentrer en sécurité. Des arguments visiblement convaincants, en moyenne 7 utilisateurs positifs sur 10 ont déclaré avoir arrêté ou diminué leur consommation d’alcool et/ou avoir modifié l’organisation de leur trajet retour après avoir soufflé. Cette initiative pourrait-elle être adaptée au Grand-Duché se demandent les élus?

L’alcool, une des causes principales d’accidents graves et mortels

Dans leur réponse, la ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Yuriko Backes, et le ministre de l’Économie Lex Delles ont rappelé qu’à l’occasion de l’abaissement du seuil légal d’alcoolémie de 0,8 g d’alcool par litre de sang à 0,5 g d’alcool par litre de sang en 2007, une campagne de sensibilisation en ce qui concerne la consommation d’alcool avait été lancée. Dans ce contexte, des éthylotests avaient été distribués au grand public. Ces tests n’étaient cependant pas homologués et se limitaient à indiquer si une personne avait consommé de l’alcool. Le taux exact d’alcoolémie n’était donc pas mesuré. Ces tests ne pouvaient donner de renseignements sur l’aptitude à conduire un véhicule.

À l’heure actuelle, il n’est pas prévu de mettre en place des bornes éthylotests dans les cafés ou autres établissements, entreprises. L’alcool demeure une des causes principales d’accidents graves et mortels sur les routes grand-ducales ajoutent les ministres. Le nouveau Plan National de Sécurité Routière prévoit de revoir les sanctions actuellement en place en cas de conduite sous l’influence d’alcool et de les renforcer. Le Plan National de Sécurité Routière sera présenté à la Commission de la Mobilité et des Travaux publics de la Chambre des Députés ainsi qu’à la presse en janvier prochain.