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Hëllef Doheem : un refus net de plan social


Les employés de la fondation refusent catégoriquement le plan social qui concernerait 90 de leur collègues. (photo Alain Rischard)

Les employés de Hëllef Doheem se sont réunis ce jeudi pour s’opposer au plan de licenciement de la direction.

La salle était chauffée à blanc ce jeudi soir à Esch. Les syndicats OGBL et LCGB avaient réuni les employés pour dire un non franc aux agissements de la direction. Vendredi dernier, la direction de la fondation Hëllef Doheem avait annoncé à la surprise générale un plan social qui concernerait 90 employés.

Une annonce qui est intervenue sans dialogue au préalable avec la délégation du personnel et les syndicats. Ces derniers ont donc refusé toute négociation il y a deux jours  : « Il n’est pas question de négocier sur qui va être licencié. Il s’agit d’une énorme provocation de la part de la direction qui n’a à aucun moment discuté de ce projet avec les syndicats. Qu’on l’apprenne en même temps que la presse, c’est du jamais vu! », s’est indignée à la tribune Nora Back, de l’OGBL.

Les employés et les syndicats sont complètement perdus face à une direction qui, pour eux, ne prend pas ses responsabilités. « La situation financière n’est pas claire. C’est un paradoxe parce qu’il y a toujours des embauches! Les collaborateurs ont fait leur travail, c’est à la direction de prendre ses responsabilités », a estimé la syndicaliste sous les hourras de la foule, presque 400  personnes réunies jeudi soir.

«Des manières inacceptables»

Nathalie Becker, présidente de la délégation du personnel, a dit être à bout. Après une restructuration en 2009, la direction ayant invoqué les conséquences de la crise, le nouveau directeur, qui a pris son poste en début d’année, s’est mis tout le personnel à dos avec cette annonce choc de plan social. « Il y a un trou de 3,2  millions d’euros, mais où est passé cet argent? Nous aimerions bien le savoir! Pourquoi licencier 90  personnes, alors que la direction sait très bien que nous avons chaque année 150  départs? », se demande-t-elle.

Céline Conter, du LCGB, a elle aussi fustigé l’attitude de la direction  : « Il n’y a eu aucune discussion, car la direction attendait juste nos signatures pour activer le plan social. Ce sont des manières inacceptables! Il n’y a aucune volonté de la part de la direction de trouver une solution pour ses employés. Nous sommes contraints à un refus du dialogue social qui est pourtant si cher au Luxembourg. Cette politique du fait accompli de la part de la direction est inacceptable, d’autant plus que la direction se cache derrière les mesures d’austérité du gouvernement. »

Une manifestation est déjà prévue la semaine prochaine devant les locaux de la fondation.

Audrey Somnard

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