Ça chauffe dans le dossier Hëllef Doheem. Une réunion d’urgence entre l’OGBL et le gouvernement a débouché sur une proposition d’arbitrage. Les syndicats pourtant semblent divisés dans un dossier plus bloqué que jamais.
L’OGBL et le LCGB se sont divisés ce mercredi dans le dossier Hëllef Doheem. Alors que l’objectif commun reste officiellement de sauver les 90 emplois menacés chez le prestataire de soins de santé, la voie pour y parvenir divise.
L’OGBL s’est en effet montré étonné par l’annonce du LCGB de soumettre des revendications au gouvernement. Cela serait contraire à la marche à suivre que les deux syndicats avaient décidé de suivre pour mettre la pression sur la direction. L’OGBL redoute que l’appel lancé au gouvernement risque de déresponsabiliser la direction et impacter la mobilisation.
Sans vouloir déclarer une guerre syndicale, l’OGBL a décidé de tirer la sonnette d’alarme. Dès mercredi midi, une réunion d’urgence a été obtenue par l’OGBL afin de ne pas laisser les salariés dans le flou.
La position du gouvernement rejoint celle de l’OGBL : refus d’un plan social, qui doit être stoppé dans l’immédiat. C’est sous cette condition que le gouvernement c’est dit prêt à jouer le rôle de médiateur dans ce dossier.
Le LCGB voit plus loin
Pris de court par l’OGBL, le LCGB s’est défendu une heure après la conférence de presse de l’OGBL d’avoir voulu faire cavalier seul. Le syndicat chrétien a estimé que le fait de prendre des initiatives doit rester possible, surtout si l’objectif commun reste celui de sauver les 90 emplois menacés.
C’est pour mettre la pression sur le gouvernement, qui cofinance le secteur des prestataires de soins se santé à hauteur de 40%, que le LCGB a pris les devants. Et avec succès, car le syndicat sera lui aussi enfin reçu par le ministre de la Sécurité sociale. Le rendez-vous est fixé à jeudi.
C’est à ce moment que le LCGB revendiquera une réunion tripartite, réunissant gouvernement, syndicats et la direction de Hëllef Doheem, pour évaluer de manière détaillée quelles sont les raisons pour les problèmes financiers rencontrés par la Fondation.
Le syndicat chrétien suppose que les mesures d’économie imposées par le gouvernement dans le cadre de son paquet d’avenir ont également un rôle à jouer dans la déroute que connaît Hëllef Doheem. Avec cette analyse approfondie, le LCGB veut aussi éviter d’autres mauvaises surprises dans le secteur.
En attendant, le LCGB reste ouvert à la collaboration avec l’OGBL. La grande manifestation commune de ce jeudi devant le siège de Hëllef Doheem est maintenue.
David Marques