Grippe et Covid : État et associations s’organisent pour les sans-abris au Luxembourg

En amont de l’arrivée de la grippe saisonnière, l’inquiétude d’un couplage avec le Covid-19 ne cesse de croître, notamment pour les personnes vulnérables comme celles à la rue. Au Grand-Duché, les associations s’organisent avec l’état pour une chaîne de prise en charge intégrant ce risque.

«La grippe nous inquiète beaucoup. Cette forte inquiétude est également partagée avec le ministère de la Santé, qui a mis en œuvre une organisation assez impressionnante pour la prise en compte de cette problématique puisque nous allons organiser, en collaboration avec lui, une campagne de sensibilisation et de vaccination gratuite de la grippe pour nos clients, de telle façon à ce qu’on ne se retrouve pas confrontés avec le double risque, en parallèle, de pandémie Covid-19 et de grippe», indique, soucieux, Arnaud Watelet, le directeur administratif et financier de la Stëmm vun der Strooss.

Individualiser les solutions

Par ailleurs, que le ministère de la Santé s’est aussi arrangé avec l’ensemble du milieu associatif et le ministère de la Famille pour une prise en charge du sans-abrisme complet durant cette période : «Nous sommes en train de mettre en œuvre, avec toutes les autres associations du pays, une possibilité de pouvoir prendre en charge des personnes sans abri. Que ce soit au niveau de la sensibilisation aux gestes barrières, des tests Covid pour les personnes qui commencent à présenter certains symptômes ou de l’isolement de ces personnes. Pour ce faire, nous avons recensé les différents lieux dans lesquels des chambres individuelles pourraient être proposées. Je ne sais pas si ce sera suffisant mais, en tout cas, il y a déjà une solution qui est en train de se mettre en place. Cela fait plus d’un mois que les ministères en charge du sans-abrisme se sont mis d’accord pour trouver des solutions concrètes et applicables par le monde associatif et qui permettront de prendre en charge les clients du début à la fin : de l’hébergement à l’isolement en passant par le suivi médical post-isolement.»

Claude Damiani