La troisième grève nationale en un mois des conducteurs de trains se poursuivait jeudi en Allemagne, malgré une offre de dernière minute de la direction de l’opérateur public Deutsche Bahn au syndicat GDL.
Le mouvement a démarré mercredi dans le fret et jeudi à deux heures du matin pour le trafic de passagers, a indiqué Deutsche Bahn dans la matinée. La compagnie ferroviaire a annoncé mercredi soir une offre améliorée au syndicat des conducteurs de trains GDL, consistant en une hausse de 3,2% des salaires, versée en deux tranches à compter seulement de l’an prochain. La durée de la convention collective à venir serait raccourcie de 40 à 36 mois. Enfin, une prime « coronavirus » allant jusqu’à 600 euros pourrait être versée, une autre revendication de GDL.
Cette offre est « inacceptable », a rétorqué jeudi le dirigeant du syndicat GDL, Claus Weselsky, à la télévision publique allemande, ajoutant: « La mauvaise nouvelle pour les clients du rail: la grève continue ». Comme lors des précédentes grèves, la compagnie compte assurer un plan de circulation alternatif, revenant à proposer 25% du trafic normal sur les liaisons longues distances et 40% sur les liaisons régionales et locales. Mais il existe de fortes différences entre régions.
L’est du pays et quelques grandes métropoles sont les plus touchés par le mouvement, selon la Bahn. La grève devrait prendre fin mardi matin, ce qui en ferait la plus longue depuis des années.
Il s’agit du troisième mouvement social des conducteurs de trains de la compagnie publique depuis le 10 août.
Le ministre de l’Economie, Peter Altmaier, a déclaré mercredi ne pas vouloir s’immiscer dans ce conflit social, rappelant seulement que « l’économie allemande est dans une phase de reprise très décisive ».
LQ/AFP