Accueil | Politique-Société | Grève à l’ACL : l’accord finalement signé

Grève à l’ACL : l’accord finalement signé


Au bout de deux jours, les grévistes ont obtenu gain de cause.

490_0008_14112136_PIQUET_DE_GREVE_ACL_001

L’OGBL parle de « deux jours de grève intense et exemplaire ». (Photo : Hervé Montaigu)

Depuis mardi matin, 6h, le service dépannage ACL services SA était en grève. En cause, le refus de la direction de maintenir la convention collective valable pour 80 des environ 100 salariés, mieux connus sous l’appellation « anges jaunes ».

Un communiqué de l’OGBL loue « deux jours de grève intense et exemplaire, marquée par une forte mobilisation du personnel ».

Tout au long de la journée de mardi, les syndicats avaient négocié avec la direction, en vain. Les discussions, parfois violentes, tournaient en rond et semblaient condamnées à l’échec.

Après une première journée sans résultats, il a été décidé de poursuivre la grève le lendemain, avec une « garde de nuit » restant sur place, prouvant par là l’inflexibilité des manifestants et leur acharnement.

Hier matin, la nouvelle circulait que la direction avait appelé la police pour chasser les grévistes du terrain de l’Automobile Club et démanteler leur campement.

> La convention collective reste en place

Plus tard, syndicats et direction se sont retrouvés autour de la table pour discuter avec, en fin d’après-midi, la nouvelle de l’accord trouvé. « Le mouvement de grève a porté ses fruits », s’est d’ailleurs félicité le LCGB dans son communiqué.

Cet accord prévoit de maintenir la convention collective en place, ainsi que de couvrir financièrement les années 2013 et 2014.

Les grévistes avaient notamment exigé le paiement de salaires dûs depuis longtemps, les salaires les plus bas prévus par la convention collective se situant en-dessous de salaire minimum.

L’accord trouvé aujourd’hui prévoit d’ailleurs une augmentation salariale de 1 % à partir de janvier 2015, « qui sera intégrée à la grille salariale », comme le précise le communiqué de l’OGBL. Il est aussi question du versement d’une prime unique de 400 euros.

Toujours selon le communiqué, l’accord signé « engage la direction à élaborer un plan de formation en vue d’une professionnalisation des métiers ».

Le règlement interne qui devait remplacer la convention collective, bien qu’allant dans ce sens, n’inspirait pas confiance. L’accord d’hier assure en outre le maintien de tous les services actuels de l’ACL.

L’OGBL tient à préciser que la mobilisation du personnel a permis « de préserver le système actuel de rémunération basé sur l’ancienneté » et qu’aucun des salariés qui ont pris part à la grève de ces deux jours ne devra craindre « une quelconque perte de salaire ».

De notre journaliste Frédéric Braun

Lire aussi :

Grève à l’ACL : la guerre des anges jaunes