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Grèce et Ukraine au menu de Xavier Bettel


Avant un sommet européen aujourd’hui à Bruxelles, le Premier ministre slovène, Miro Cerar, a rencontré Xavier Bettel, hier.

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Le Premier ministre Xavier Bettel a accueilli mercredi son homologue slovène, Miro Cerar, qui effectuait sa première visite au Luxembourg. (Photo : Hervé Montaigu)

L’actualité européenne a occupé une large part des discussions entre les deux Premiers ministres, qui ont affiché des positions communes sur la crise ukrainienne et sur la question grecque. Deux sujets qui monopoliseront le sommet européen de Bruxelles, auquel tous deux participeront aujourd’hui.

Dans l’attente de l’issue des discussions d’hier à Minsk sur un plan de paix en Ukraine, Xavier Bettel a déclaré : « Nous espérons qu’une solution pacifique sera trouvée. Toutes les autres solutions seraient une catastrophe et un mauvais scénario. » Et d’ajouter, quant à un éventuel soutien en armes à l’Ukraine : « Délivrer des armes aujourd’hui signifierait que toutes les autres solutions ont échoué, et que la guerre est la solution. Ce n’est pas la position du gouvernement luxembourgeois et je souhaite que tous les dirigeants européens soient actifs sur le sujet. »

Le Premier ministre slovène a acquiescé : « Il ne doit pas y avoir de solution militaire. L’Union européenne doit rechercher le dialogue politique. J’espère vraiment que l’ensemble des dirigeants européens resteront unis sur cette position. Sinon, de mauvais scénarios pourraient survenir. »

> Au sujet de la Grèce

Concernant les négociations sur la dette grecque, au menu d’une réunion de l’Eurogroupe hier, Xavier Bettel a glissé, le sourire en coin : « Nous sommes tous deux très curieux de rencontrer nos nouveaux collègues grecs. Nous voulons d’abord savoir ce qu’ils veulent, ensuite nous pourrons utiliser la flexibilité prévue dans les textes qui existent déjà. »

Pour Miro Cerar, pas question non plus de sortir du cadre établi : « Je crois vraiment que l’Europe doit montrer sa solidarité avec la population grecque qui est dans une position très difficile. Mais en même temps, nous devons préserver les règles communes qui ont été adoptées par tous les États membres. Elles doivent être appliquées de la même façon par tous. Nous devons chercher des solutions flexibles pour la Grèce et les pays qui cherchent à avoir de meilleurs niveaux de vie. »

Du côté des relations bilatérales entre Grand-Duché et Slovénie, dont les échanges économiques demeurent très embryonnaires, Xavier Bettel a évoqué des similitudes entre « deux petits pays de l’Union européenne engagés dans une transition économique et des réformes structurelles ».

Miro Cerar a précisé que la Slovénie était « toujours dans une période difficile. Nous devons réduire notre dette et continuer nos réformes structurelles jusqu’au bout. Nous avons des signes positifs, avec une croissance inattendue l’an dernier (NDLR : 2,6 %, après -1 % en 2013) et un chômage qui est passé sous les 10 %. »

De notre journaliste Sylvain Amiotte