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Gramegna tance la « dialectique grecque »


«Si l'on tend la main à quelqu'un, encore faut-il qu'il la saisisse !», a lancé le ministre des Finances, Pierre Gramegna, au sujet de la Grèce, ce mercredi devant les députés du Grand-Duché. (photo d'archives)

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, regrette l’attitude du gouvernement grec qu’il a comparé à la dialectique, «une spécialité grecque», selon ses propos tenus ce mercredi à la Chambre des députés.

Pierre Gramegna estime en effet que les différentes volte-faces d’Alexis Tsípras et de son argentier, Yanis Varoufakis, sont similaires à cette méthode de discussion et de raisonnement de la Grèce antique :«La dialectique met en parallèle une thèse et une anti-thèse, d’où la difficulté à faire une synthèse!», a-t-il déclaré devant les parlementaires nationaux réunis pour un débat sur la situation conflictuelle actuelle. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, est par ailleurs lui aussi «une victime de la dialectique grecque».

Si le ministre a largement fustigé la manière de procéder, critiquant en particulier le «coup de poker» relatif à l’annonce «à la dernière minute d’un référendum», il a également insisté sur le fait que le Luxembourg, qui a pris la présidence de l’UE hier, tendait la main aux dirigeants grecs.

« Une crise de confiance »

Cela étant, le ministre des Finances, a bel et bien évoqué «une rupture de confiance», mais rappelé qu’une hypothétique sortie de la zone euro ne signifierait pas une sortie de l’Union européenne. Si un tel cas de figure devait se présenter, la Grèce resterait de toute façon un partenaire important au sein de l’UE. D’autres formes de solidarité envers le pays seront toujours envisageables, via le FEDER ou le Fonds social, a encore déclaré le ministre, avant de conclure, en ces termes : «Si l’on tend la main à quelqu’un, encore faut-il qu’il la saisisse !»

Claude Damiani