La révélation par nos confrères de 100.7 d’une faille informatique sur le site de la Chambre des députés continue d’occuper la justice. Mardi matin, une perquisition a été menée dans la rédaction de la radio.
Ce suivi dans l’affaire Chamberleak risque de faire des vagues. Une perquisition dans la rédaction d’un média n’est en effet pas courant. Mais comme l’a confirmé le rédacteur en chef de la radio 100.7, la police judiciaire a mené ce mardi matin une perquisition dans la salle de rédaction de la radio socioculturelle au Kirchberg.
Beim radio 100,7 gouf haut eng Perquisitioun vun der Police Judiciaire wéinst der Affär #chamberleak. D’Beamte krute keen Zougrëff op 100,7-Dokumenter an et goufe keng Dokumenter saiséiert.https://t.co/4VYkEZrQEW pic.twitter.com/nCELYyHBZU
— radio 100,7 (@100komma7) 15 mai 2018
Cette perquisition, ordonnée par le juge d’instruction Ernest Nilles, a été menée dans le contexte de la révélation par nos confrères d’une grave faille informatique sur le site de la Chambre des députés. Le 7 mars dernier, 100.7 avait annoncé que bon nombre de documents confidentiels étaient librement accessibles sur le site du Parlement. Aucun piratage n’aurait été nécessaire pour mettre la main sur ces documents. Ils auraient été accessibles par la simple entrée d’une adresse dans le navigateur.
Le Bureau de la Chambre des députés avait réagit d’une manière vexée à ces révélations et déposé plainte. Le reproche de l’intrusion reste d’actualité, version que 100.7 et son rédacteur en chef, Jean-Claude Franck, continuent de contester.
Mardi, les deux enquêteurs s’étant présentés à la rédaction sont repartis bredouille. Les documents qu’ils voulaient saisir avaient été « supprimés » par les journalistes ayant travaillé sur le dossier. Aucun autre document n’a été saisi, précise le communiqué diffusé mardi.
La bataille judiciaire autour de cette enquête journalistique n’est cependant pas encore close. Et bien des questions sur la liberté de la presse se posent.
David Marques