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Fonds de pension rime avec «écoblanchiment»


(Photo : greenpeace/anais hector)

Hier matin, Greenpeace a organisé une nouvelle action pour dénoncer que le fonds de pension (FDC) continue à investir dans des industries nuisibles au climat et à l’environnement, sans oublier l’industrie nucléaire et les entreprises qui ne respectent pas les droits humains.

Pour marquer le coup, les militants de l’ONG ont transformé le siège du FDC en machine à laver. Imprimée sur une grande banderole, cette image a été choisie pour dénoncer l’«écoblanchiment» du fonds de pension.

Le FDC met en avant ses 500 millions d’euros investis dans un sous-portefeuille conforme à l’accord de Paris sur le climat. «Pourtant, l’ensemble de ses investissements, qui s’élevaient à 24,6 milliards d’euros en 2022, contribue à une augmentation globale de la température de 2,7 °C», avance Greenpeace. De plus, le FDC investirait dans 23 géants du fossile, dont TotalEnergies, Shell, BP, ExxonMobil, Chevron et RWE.

Une analyse de l’ONG a montré qu’en 2022, le FDC a investi plus de 3 milliards d’euros dans des industries non conformes. La même année, 888 millions d’euros ont été investis (+6,6 % par rapport à 2021) dans les entreprises les plus climaticides des secteurs du gaz, du pétrole et du charbon.

Greenpeace appelle le futur gouvernement à faire de la durabilité des investissements du FDC sa «priorité». Pour que le fonds de pension devienne réellement durable, la stratégie d’investissement du fonds devrait être «considérablement améliorée». L’ONG réclame de modifier les bases légales afin de définir des «objectifs de durabilité ambitieux et de garantir la participation juridiquement contraignante de la société civile aux processus de décision liés à la durabilité».