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Flux migratoires : Bettel réclame encore et toujours de la solidarité


"Il faut cesser de bricoler. La solidarité doit à nouveau jouer pleinement et ne pas rester une coquille vide », a insisté Xavier Bettel à Bruxelles. (photo AFP)

Une évaluation des mesures pour endiguer la crise des réfugiés se trouve parmi les principaux dossiers du sommet européen, qui s’est ouvert jeudi après-midi à Bruxelles. Le Premier ministre luxembourgeois plaide pour une « solution permanente », reposant sur des quotas obligatoires.

Les images de centaines de corps flottant sans vie dans la Méditerranée ne sont pas oubliées. Il en va de même de la photo bouleversante du petit Aylan sur une plage turque après s’être noyé en pleine mer. Toutes ces images datent de 2015, l’année où la crise migratoire a connu son pic.

Méditerranée : 67% de réfugiés en moins

Depuis lors, le sujet a disparu des grands dossiers discutés au niveau des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne. La situation sur le terrain reste cependant dramatique, même si l’UE se réjouit que « sur les cinq derniers mois les arrivées illégales de réfugiés passés par la route méditerranéenne a baissé de 67% par rapport à la même période en 2016 ».

Mercredi avait eu lieu un clash entre les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen sur le maintien de quotas obligatoires. Donald Tusk, qui préside le cercle des 28 chefs d’Etat et de gouvernement, avait ainsi estimé que les quotas adoptés sous présidence luxembourgeoise en automne 2015 restaient « hautement conflictuels ». Jean-Claude Juncker et son commissaire aux Migrations n’ont pas tardé à fustiger les propos de Donald Tusk comme « antieuropéens ».

 « Il faut cesser de bricoler »

Jeudi en ouverture du sommet européen, ce clash semblait être mis entre parenthèse. C’est lors d’un des fameux dîners à rallonge que le sujet devait être abordé. À son arrivée à Bruxelles, le Premier ministre luxembourgeois a plaidé pour « une solution permanente » dans la politique migratoire. « Il faut cesser de bricoler. La solidarité doit à nouveau jouer pleinement et ne pas rester une coquille vide », a enchaîné Xavier Bettel. Pour lui, les quotas doivent rester de mise. « Si on ne trouve pas de solution, on ne fait que préparer la prochaine crise », insiste le chef du gouvernement.

Ce nouvel appel à la solidarité a-t-il été entendu jeudi soir ? Rien n’est moins sûr, « mais on avance pas après pas », conclut Xavier Bettel.

A Bruxelles, David Marques