La demande de protection internationale de la mère et de son fils de 3 ans devrait être examinée par le Luxembourg.
Comme nous l’avons évoqué dans nos colonnes lundi, une mère et son fils de 3 ans, d’origine irakienne et demandeurs de protection internationale, ont été placés, vendredi, au centre de rétention du Findel dans l’attente de leur transfert vers l’Italie, programmé lundi en vertu de l’application du règlement européen Dublin III. Finalement, la mère et l’enfant sont sortis du centre de rétention lundi dans la matinée et n’ont pas été transférés vers l’Italie. Ils ont été placés dans la journée dans un foyer d’accueil du pays. Il est possible pour le Luxembourg de se déclarer responsable d’une demande de protection internationale à tout moment, notamment pour des considérations telles que l’intérêt d’un enfant. Concernant la décision du juge administratif sur le référé introduit par l’avocate de l’Irakienne, qui devait être rendue publique lundi matin, elle n’était pas encore disponible dans son intégralité lundi soir. «Depuis sa naissance, l’enfant est sur la route, soulignait leur avocate Noémie Sadler dans notre édition de lundi. Aujourd’hui, il a 3 ans et il est hautement traumatisé. Nous avons des certificats d’un pédopsychiatre qui l’attestent (…). Depuis janvier et son arrivée au Luxembourg, l’enfant était devenu plus apaisé, mais ce placement au centre de rétention est une nouvelle rupture brutale qui va le bouleverser. C’est un nouveau traumatisme. Je ne peux pas imaginer dans quel état il se trouve. On aurait pu éviter tout ça…»
G. Ch.