Une nouvelle ère s’est officiellement ouverte, lundi, avec la remise des fonctions de chef d’état-major du général Mario Daubenfeld au néo-général Romain Mancinelli.
[Best_Wordpress_Gallery id= »15″ gal_title= »armée »]Le ministre Etienne Schneider a salué le nouveau chef d’état-major Romain Mancinelli. (Photo : Olivier Halmes)
Le colonel Yves Kalmes reprend quant à lui le commandement du centre militaire, laissé vacant par Romain Mancinelli.
La première étape du changement de paradigme au sein de l’armée est actée depuis hier, soit au terme de la passation de pouvoirs qui s’est tenue au Deich d’Ettelbruck. Un changement de cap qui découle de la volonté ministérielle de moderniser l’armée, notamment ses structures, et de rendre les carrières militaires davantage attrayantes aux yeux des jeunes potentiellement amenés à s’engager. « Vous avez mon feu vert, général Mancinelli, pour faire évoluer l’armée, en la modernisant et en lui donnant une image plus attractive vis-à-vis des jeunes », a ainsi déclaré le ministre de la Défense, Etienne Schneider, avant de rappeler le rôle et l’ambition d’intensification de la collaboration de l’armée au sein de l’UE et de l’OTAN.
> « Manque de personnel sur certains dossiers »
Dans ce cadre, le ministre a rappelé la joint-venture avec SES Astra en vue du cofinancement et du lancement à terme d’un satellite militaire, avant de s’adresser au général Romain Mancinelli en lui réitérant toute sa confiance dans l’exercice futur de ses nouvelles fonctions : « Votre programme nous a convaincus ».
Si le ministre regarde vers l’avenir, il n’aura pas omis de se tourner également vers le passé et de prononcer un mot à l’attention du chef d’état-major sortant, Mario Daubenfeld. « Le processus de changement de paradigme a parfois connu quelques moments de tension (…), mais j’ai grandement apprécié le leadership du général Mario Daubenfeld, de même que son approche de travail axée sur la transparence ».
Une remarque qui ne sera pas tombée dans l’oreille d’un sourd, le chef d’état-major sortant Mario Daubenfeld se dédouanant dans son allocution de certains reproches qui avaient pu lui être signifiés au cours de son mandat. « Je tiens à être clair sur un point : si nous n’avons pas pu avancer sur certains dossiers, cela est à mettre sur le compte du manque de personnel qui était à ma disposition. Et je fus tenu pour unique responsable ! »
Mais outre cette mise au point, le discours d’adieu du désormais ex-n° 1 de l’armée s’est avéré non belliqueux : multitude de remerciements, vœux de réussite à son successeur et aux autorités ministérielles dans leur objectif de « changement de paradigme » et dernier passage en revue des troupes, au son de I Will Survive de Gloria Gaynor s’il vous plaît, reprise par la Musique militaire. Un dernier message camouflé à son intention ?
De notre journaliste Claude Damiani