La Chambre des députés a ouvert, ce jeudi, la voie au développement d’un réseau de transport d’hydrogène au Luxembourg. Une coopération avec la Belgique et la France est d’ores et déjà envisagée.
En avril 2024, dans le cadre de la visite d’État du couple grand-ducal en Belgique, les bases ont été posées pour renforcer la coopération dans le domaine de la production et du transport d’hydrogène. «Dû à sa situation géographique et climatique, le Grand-Duché n’est pas prédestiné à une production d’énergies renouvelables à large échelle. Notre transition énergétique nécessite donc le recours à l’offshore et à l’hydrogène. Un objectif est de réaliser un pipeline qui relie le Grand Est, côté français, et le Luxembourg à la mer du Nord», avançait alors Laurence Zenner, la directrice générale de Creos.
Hier, la Chambre des députés a adopté une loi qui ouvre la voie à la création d’un réseau de transport d’hydrogène au Luxembourg. Il s’agirait d’une «étape décisive dans la mise en œuvre de la stratégie hydrogène» du gouvernement. Le texte vise plus concrètement à créer le cadre légal initial pour la planification, le développement et l’exploitation des infrastructures de transport d’hydrogène au Luxembourg, tout en intégrant des interconnexions avec les pays voisins. «L’objectif est de soutenir un marché européen de l’hydrogène renouvelable, essentiel pour répondre aux enjeux climatiques et réduire la dépendance énergétique vis-à-vis des combustibles fossiles», souligne un communiqué du ministère de l’Économie.
«L’accès à une quantité suffisante d’hydrogène renouvelable et compétitif sera déterminant pour décarboner divers secteurs économiques, tels que certains procédés de l’industrie ou modes de transport. Avec cette avancée législative, le Luxembourg affirme son ambition de devenir un acteur clé dans le développement d’un marché européen de l’hydrogène», souligne le ministre Lex Delles, cité dans ce même communiqué.
Un gestionnaire du réseau reste à désigner.