Après deux mois de silence, le Syndicat des fabriques d’église (Syfel) est remonté au créneau, lundi, pour attaquer une nouvelle fois le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, dans le dossier de l’abolition des fabriques d’église.
Le fait que le ministre considère l’avis complémentaire du Conseil d’État sur les amendements gouvernementaux apportés au projet de loi comme simple «formalité» ne serait qu’un «vœu pieux».
«Les problèmes cruciaux ne sont aucunement résolus», souligne le Syfel dans un communiqué. Le syndicat reproche au ministre de commettre lui-même les «magouilles» dénoncées dans la foulée des élections communales.
Le projet de loi amendé, qui vise toujours l’abolition des fabriques d’église et l’intégration de leurs biens mobiliers et immobiliers dans un fonds de gestion commun, serait dénué de «tout bon sens» et ne respecterait aucun principe de «démocratie». C’est pourquoi le Syfel continue de parler de «spoliation» de ses biens. En fin de compte, les autorités communales deviendraient des «complices forcés» du ministre. L’Église catholique, futur gestionnaire du fonds, en prend aussi pour son grade. Le Syfel dénonce ainsi la «gestion absolutiste» du futur fonds commun.
Malgré tout cela, le syndicat ne perd pas espoir de pouvoir enfin mener des discussions pour la mise en place de fabriques d’église modernes. Si cela n’est pas possible, «tous les moyens judiciaires» à leur disposition seront exploités, conclut le Syfel, pour lequel la bataille est encore loin d’être terminée.
David Marques