Quatre principes ont été arrêtés pour mener à bien la réforme des fabriques d’église. Un accord définitif reste lui à trouver.
Après le coup d’éclat de décembre lorsque le syndicat des fabriques d’église (Syfel) avait assigné l’archevêque Jean-Claude Hollerich en justice, la sérénité semble avoir fait son retour à l’intérieur de l’Église catholique. Mardi, en fin d’après-midi, les deux camps ont en effet annoncé s’être accordés sur quatre principes pour mener à bien la réforme des fabriques d’église. Il est cependant encore trop tôt pour crier victoire. Bon nombre de détails cruciaux manquent encore et il faudra aussi observer attentivement la réaction de la part du ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, à la baguette de cette réforme mouvementée.
En attendant, l’archevêché et le Syfel ont fait part hier dans un très bref communiqué de «pourparlers très constructifs». Les deux camps avaient repris contact après que le ministre eut signalé fin janvier sa volonté de tenir compte d’un éventuel accord entre l’archevêché et les fabriques d’église en vue de la création du futur fonds de gestion commun des édifices religieux.
Un statut juridique maintenu ?
Les quatre principes retenus restent pour l’instant encore assez vagues et tiennent à chaque fois en quelques mots à peine.
Pour commencer, archevêché et fabriques d’église sont tombés d’accord pour libérer les communes de toute obligation financière vis-à-vis des fabriques d’église. Ce principe est d’ailleurs déjà entériné dans un texte de loi voté. La clarification des titres de propriété des édifices religieux est un autre principe arrêté. Ce travail est déjà en cours depuis plusieurs mois et toute une série de communes ont déjà signé un accord avec les fabriques d’église.
La création d’un fonds de gestion commun, comme le propose le ministre, est également validée. Le point crucial reste cependant à quoi ce dernier va ressembler. Le quatrième principe retenu hier évoque en effet «la personnalité juridique et la fusion» des fabriques d’église. Selon des informations de RTL Radio, il s’agirait ici d’une volonté de réduire le nombre de fabriques d’église tout en les dotant d’un nouveau statut juridique. Cette disposition va à l’encontre des principes retenus en janvier 2015 entre l’archevêché et le gouvernement.
Il reste donc encore pas mal de matière à discuter. Contacté mardi soir, le ministre Dan Kersch a confirmé sur RTL Radio sa volonté de se remettre à la table des négociations. Les grands principes de la convention de janvier 2015 ne pourront cependant pas être remis en question, a-t-il ajouté.
David Marques