En six ans, depuis la mise en application de la loi sur l’euthanasie, trente-quatre actes ont été pratiqués. C’est ce que révèle le troisième rapport sur l’euthanasie et l’assistance au suicide remis ce mercredi par la Commission Nationale de Contrôle et d’Évaluation de la loi du 16 mars 2009 aux députés de la chambre.
La pratique reste donc marginale, quand bien même la loi l’autorisant avait provoqué une crise constitutionnelle sans précédent en décembre 2008, lorsque le Grand-Duc avait refusé de la signer.
En 2013 et 2014, quinze nouvelles euthanasies ont été pratiquées, huit en 2013 et sept l’année dernière. Aucune assistance au suicide n’a été rapportée. Sur les quinze personnes euthanasiées, onze étaient des femmes et quatre étaient des hommes. Onze décès ont eu lieu à l’hôpital, un à domicile et trois dans des maisons de soin.
Onze personnes ont eu recours à l’euthanasie car elles souffraient de cancers, trois de maladies neuro-dégénératives et une de maladie neuro-vasculaire. A une exception près, ce sont toujours des médecins spécialisés qui ont validé la demande d’euthanasie.
Selon la commission, « chez la plupart des malades, plusieurs types de souffrances, tant physiques que psychiques, étaient présents simultanément. Les souffrances ont toutes été décrites comme constantes, insupportables et sans perspective d’amélioration. »
En ce qui concerne l’enregistrement auprès de la commission de dispositions de fin de vie, 699 ont été déposées entre 2013 et 2014.
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