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Ettelbruck : plus d’infrastructures pour De Park


Corinne Cahen, avec Lydia Mutsch à ses côtés, a déposé, avec l'aide de Jean Feith, le directeur Accueil et Hébergement du CHNP, une capsule temporelle dans la première pierre du projet. (Photo : Didier Sylvestre)

En lançant, avec Lydia Mutsch, la construction de quatre bâtiments pour cette entité du centre hospitalier neuro-psychiatrique à Ettelbruck, Corinne Cahen a souligné leur adaptation aux besoins des résidents.

Le chantier, qui comprend la rénovation de plusieurs pavillons, a officiellement été lancé, vendredi, par les ministres de la Santé et de la Famille.

En fin de semaine dernière, Corinne Cahen, ministre de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région, a posé la première pierre des nouvelles infrastructures de l’entité De Park à Ettelbruck. Pour marquer le début de ces travaux d’extension, elle était accompagnée de la ministre de la Santé, Lydia Mutsch. De Park, une entité du centre hospitalier neuro-psychiatrique (CHNP), présente une offre complète de services et prestations spécialisés et adaptés dans le domaine du logement, de l’accueil de jour, du suivi socio-pédagogique et du soutien thérapeutique pour les personnes souffrant d’un handicap mental.

Avec ce nouveau projet, comprenant la construction de quatre nouveaux bâtiments et la restauration de six pavillons existants, c’est l’architecture des infrastructures qui se pliera aux besoins des patients et non l’inverse. «Quand une personne n’est pas en mesure d’influencer elle-même ses conditions et sa qualité de vie, la société doit prendre la relève et lui fournir un encadrement adapté à ses besoins. Tel est le cas pour les personnes en situation de handicap mental», a souligné Corinne Cahen avant d’ajouter : «Il était donc évident depuis le début du projet que c’était à l’architecture de s’adapter aux besoins des résidents et non le contraire.»

Un parc ouvert et sans murs

La fin des travaux est prévue pour le mois d’avril 2019, mais dès la fin de l’année 2018, les résidents pourront profiter des quatre nouveaux bâtiments qui seront alors achevés. Ce projet, dont le coût s’élève à 26 millions d’euros, pourra accueillir près de 100 résidents (82 adultes et 18 adolescents).

Quelques principes ont guidé ses concepteurs : «Au Park, chaque personne doit pouvoir vivre le plus normalement possible. Pour ce faire, il fallait préserver le cadre naturel et s’assurer que ce parc dans la ville reste ouvert et accessible à tout le monde», a expliqué Jean Feith, directeur Accueil et Hébergement du CHNP, avant de souligner : «Parallèlement, il fallait garantir aux résidents un lieu de vie agréable et sûr avec des chemins courts.» Les dirigeants du CHNP assurent que le parc gardera son charme et son ouverture à la population, le but n’étant pas d’isoler les résidents dans cet écrin de verdure, mais bien de les intégrer dans la société tout en tenant compte de leurs besoins individuels.

Trop souvent, le CHNP a été réduite à la seule psychiatrie, alors que le centre dispose de plusieurs offres spécialisées pour les personnes âgées et celles en situation de handicap, avec un même objectif : garantir une prise en charge holistique afin de préserver l’autonomie et la qualité de vie de chaque résident.

La finalisation d’un concept unique

Avec De Park, le handicap mental est réduit au minimum, dans la mesure où les lieux permettent aux résidents de vivre en société comme n’importe quel autre citoyen. Ainsi, De Park est simplement un lieu de vie où les capacités, les compétences et l’autonomie de chaque individu sont mises en évidence et où le handicap passe au second plan.

Ce nouveau projet entre en droite ligne dans la politique du Luxembourg qui, déjà dans les années 1990, avait pris la mesure des besoins dépassant la médecine psychiatrique pour une personne souffrant d’un handicap ou d’un trouble mental. En l’espace de dix ans, le concept de prise en charge, unique en son genre au Luxembourg et en adéquation avec les besoins des personnes concernées, a fait ses preuves et cette extension sera la dernière étape pour doter le pays de nouvelles infrastructures dignes de ce nom.

«La loi de 2005 donnant au CHNP trois missions différentes, dont la prise en charge de personnes en situation de handicap mental, nous a permis de démarrer le projet dont la dernière phase se concrétise avec la pose de cette première pierre» a salué Fons Mangen, président du conseil d’administration du CHNP.

Jeremy Zabatta