La crise du Covid-19 va-t-elle changer la donne pour la conception des centres urbains de demain? Tour d’horizon avec des architectes et des urbanistes au Luxembourg et à Paris.
Les grandes villes ont toujours réagi par rapport aux épidémies : les canalisations sont par exemple une conséquence des épidémies de peste, de choléra, de typhus ou de tuberculose», rappelle Christine Muller, membre de l’OAI (Ordre des architectes et des ingénieurs-conseils au Luxembourg) et dont le cabinet Dewey Muller opère sur Luxembourg et Cologne. Quelles conséquences pour le tourisme à Athènes ou Rome, ou pour le Financial District à Manhattan, et quelles seraient les leçons à tirer au Luxembourg? Chantal Baumann architecte et chef de projet au cabinet M3 Architectes à Luxembourg est optimiste sur les perspectives : «Des villes bien plus grandes que Luxembourg ont déjà vécu des crises sanitaires beaucoup plus importantes. Ce sont des expériences dont nous pouvons profiter pour faire face à ces développements, mais ce ne sera pas un frein au développement urbain, qui doit aussi être durable au sens écologique du terme. Un bâtiment doit contribuer à ce cercle vertueux environnemental.»
Loin d’annoncer la fin des centres urbains, la crise sanitaire semble plutôt confirmer les pistes sur lesquelles la plupart des urbanistes et architectes planchent depuis des années. Changer la mobilité, faciliter le télétravail et rapprocher les centres d’habitations des lieux de commerce et de culture tout en aménageant de l’espace pour la vie sociale étaient déjà les lignes directrices de l’urbanisme avant la crise sanitaire. «Le Covid-19 est apparu alors que les urbanistes planifiaient la ville de demain sur base de réflexions relatives à la transition énergétique et repensant la mobilité : on travaille de manière raisonnée chez soi ou au bureau et on privilégie le contact humain dans l’espace public ou dans d’autres tiers-lieux pour les rencontres et les échanges», précise Christine Muller.
«Luxembourg a un atout à faire valoir»
«Il faut éviter de céder à l’hystérie. La démarche de réduire la charge environnementale de l’urbanisme était déjà nécessaire avant la crise sanitaire, on travaille depuis des années à des concepts d’urbanisme pour réduire les émissions», ajoute de son côté Marie Luca associée gérante du cabinet M3 Architectes à Luxembourg.
Face au phénomène de la densification de la population en zone urbaine, les villes se développent soit à la verticale ou s’étirent sur des distances de plus en plus longues, les deux concepts trouvent leurs défenseurs pour l’après-Covid-19
«L’étalement urbain, jusqu’à présent, on était plutôt contre pour éviter des voiries tentaculaires, alors qu’aujourd’hui les nouvelles tendances risquent de se voir inversées pour reprendre plus d’espace», estime Patrice Engasser. Au Luxembourg, Marie Lucas a une approche différente : «La seule chose qui va changer c’est d’être prêt à faire plusieurs choses dans le même espace. Il faut donc donner plus de flexibilité à la nature des bâtiments, à leur affectation.»
Une place importante dans les projections de l’urbanisme du futur est accordée aux questions environnementales, qui pour la quasi-totalité des urbanistes et architectes conditionnent l’hygiène et la qualité de vie. Là encore le Covid-19 ne semble pas fondamentalement changer la donne pour les prochains aménagements : «Les centres urbains diversifiés ne présentent aucun problème», résume Christine Muller, si on veille au bon équilibre entre habitat, lieu de travail, espaces verts, et lieux de rencontre reliés entre eux avec une mobilité douce. La ville doit répondre aux nouveaux défis du changement climatique en aménageant aussi plus de place pour l’agriculture urbaine sur les toits par exemple, pour une meilleure autonomie alimentaire et moins de transport motorisé individuel. Luxembourg a ici un atout à faire valoir avec ses nombreuses vallées qui approvisionnent la ville en air frais et en vastes espaces verts interconnectés.»
Chris Mathieu
Il faut serrer les rangs. Et plus on serre les rangs, plus je haie les gens. Ce n’est pas bon de connaiître trop ses voisins ou collaborateurs parce qu’on se concentre trop sur les traits négatifs. Faudrait peut-être relancer la discussion sur le Lebensraum im O-W-S-N. Et surtout le climat qui va détruire encore davantage d’espaces vitaux. La politique comme d’habitude a de nouveau suivi une politique complètement fausse les dernières décennies. Une politique de réconciliation, une politique forcant les gens à s’entendre entre eux au lieu de prendre les choses en main au niveau de l’Etat et des communes. Une politique encore bien supportée par nos frontaliers très contents avec la privatisation de tout, et le bazar turc. Moi, en tant que Luxembourgeois, je me réjouis déjà de ma retraite pour me tirer dans un autre pays et je n’ai que 30 ans.