Erasmus Mundus est né il y a vingt ans par la volonté de l’ancienne commissaire Viviane Reding, désireuse de voir les futurs dirigeants avoir une vue d’ensemble sur le monde.
L’ancienne commissaire européenne Viviane Reding affiche sa fierté sur les réseaux sociaux à l’occasion du 20e anniversaire d’Erasmus Mundus, qui vise à soutenir la création, au niveau master, de cursus intégrés se prévalant d’une très grande qualité académique.
«Trente-cinq mille étudiants ont pu étudier autour du monde avec l’aide d’une bourse, 600 universités ont participé, 580 masters européens ont vu le jour», poste la commissaire, se disant «fière», d’avoir créé cette initiative.
En 2004, Viviane Reding n’a pas inventé le programme d’échange d’étudiants et d’enseignants entre les universités, créé en 1987, mais elle l’a étendu au-delà des frontières européennes. «L’apprentissage dans toute l’Europe a été pour moi très important et je voulais aussi que les Européens ne se concentrent pas seulement sur eux-mêmes, mais connaissent le monde», explique-t-elle.
C’est ainsi qu’Erasmus Mundus est venu s’intégrer dans le programme Erasmus+, visant un apprentissage d’excellence que vantent les universités participantes.
«Les futurs dirigeants que nous formons doivent avoir une vue générale, je voulais donc ouvrir Erasmus au monde», poursuit-elle. Une affaire rondement menée, qui ne lui a causé aucune difficulté particulière, en comparaison avec la réforme des tarifs de roaming qu’elle a réussi à imposer aux opérateurs téléphoniques.
En 2004, elle terminait son premier mandat de commissaire chargée de l’Éducation, la Culture, la Jeunesse, les Médias et les Sports, avant de s’occuper de la Société de l’information et des Médias.
Elle retient de sa première charge, entre autres, la création de masters communs Erasmus Mundus, diplômes internationaux «prestigieux», conçus et dispensés conjointement par un groupe d’au moins trois établissements d’enseignement supérieur d’au moins trois pays différents.
«Nous avons 600 universités qui participent à ces échanges d’apprentissage et de préparation d’un master, c’est vraiment magnifique, cela donne une expérience géniale», témoigne-t-elle en tant que maman d’un étudiant ayant pu en bénéficier. «Il est parti étudier aux États-Unis, et ces échanges ouvrent l’esprit, c’est ce qu’il faut à nos futurs dirigeants, dans le public ou le privé», estime Viviane Reding.
Deux masters au Luxembourg
L’université du Luxembourg participe au programme Erasmus Mundus avec un Joint Master in cybersecurity de deux ans, au sein duquel les étudiants sont accueillis par des universités françaises, ainsi qu’un Joint Master in transnational german studies, en collaboration avec des universités portugaises, italiennes et allemandes.
«Le master en cybersécurité accepte 32 étudiants par cours, le Joint Master in transnational german studies accueille chaque année entre 15 et 20 étudiants, actuellement, il y en a 19», précisent les services de l’université.
«Les bonnes universités ont compris les avantages de ces échanges et les premières à participer au programme étaient en Chine», se rappelle l’ancienne commissaire.
«C’est un vrai succès, je rencontre aujourd’hui des étudiants qui l’ont fait et qui en parle avec énormément d’enthousiasme», déclare-t-elle, en rappelant les nombreux «bébés Erasmus et mariages mixtes», que le programme a également engendrés.