Le clash entre le ministre Claude Meisch et le corps enseignant ‘est poursuivi de plus belle jeudi à la radio. Le ton était rude.
Le face-à-face organisé jeudinos confrères de RTL Radio entre le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, et le président du syndicat d’enseignants Apess, Daniel Reding, a tenu toutes ses promesses, au moins pour ce qui est de l’opposition verbale, qui a plus ressemblé à une querelle de rue qu’à un échange constructif. Car au niveau du contenu, peu de choses nouvelles sont sorties de la demi-heure de face-à-face. Le constat est sans appel : la confiance entre le ministre et les syndicats d’enseignants est rompue et chacun campe sur ses positions.
Petite ouverture toutefois du ministre : il a proposé hier à l’intersyndicale de corriger le procès-verbal du préaccord conclu le 4 mai avec les syndicats Apess, SEW/OGBL et Féduse. « On ne va plus interférer dans le vote qui a débuté hier (mercredi)», a répondu Daniel Reding, refermant aussitôt la porte.
Pour Claude Meisch, la seule intention des syndicats est de faire grève. Il a ainsi fait référence aux propos tenus mercredi par Daniel Reding dans nos colonnes, évoquant que bientôt le camp syndical aurait son « ticket en main pour faire grève ».
«Un vote débile»
Le président de l’Apess a tenu à préciser avoir juste expliqué la procédure, suite à la non-conciliation que le ministre a laissé acter mardi. « Ne vous cachez pas derrière ce vote absolument débile. Le résultat est connu d’avance après que vous avez suggéré à vos membres de voter non », a balancé un Claude Meisch très remonté. Son opposant lui a reproché de ne pas respecter les valeurs de la démocratie de base et n’a également pas accepté les reproches d’être le représentant d’une base syndicale affaiblie.
Pour rappel : le 4 mai, un accord de principe avait été conclu entre le ministre et les syndicats, concernant notamment la révision de la tâche des enseignants. La décharge d’âge dont peuvent profiter les enseignants à partir de 45 ans reste le point crucial de l’accord. Alors que les heures dont sont déchargés les professeurs au fur et à mesure de leur carrière auraient dû être réaffectées pour venir en aide aux élèves en difficultés, cet accord a été rejeté la semaine dernière par le camp syndical.
Le dossier est donc plus que jamais bloqué et une grève semble inévitable. Sauf improbable retournement de situation, les enseignants du secondaire seront en grève pour la rentrée du mois de septembre.
David Marques